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Un comité fédéral ouvert à s'inspirer de l'initiative «Commande un Angelot» sur les campus universitaires

L’initiative québécoise fait son chemin jusqu’à Ottawa.
people drinking beer
Alyson Aliano via Getty Images
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OTTAWA – L’initiative « Commande un Angelot » fait son chemin jusqu’à Ottawa. Un comité fédéral qui s’est penché sur les violences sexuelles envers les filles et les femmes pense que les campus universitaires à travers le Canada devraient s’en inspirer.

« C’est une bonne initiative, a indiqué Eva Nassif, députée libérale de Vimy et membre du Comité permanent de la condition féminine. Je pense que ça devrait être propagé dans d’autres provinces, pas juste le Québec. »

« Commande un Angelot » est une campagne nationale de l’Alliance de santé étudiante du Québec qui vise à lutter contre les violences sexuelles commises dans les bars fréquentés par la communauté étudiante. La ministre de l’Éducation supérieure du Québec, Hélène David, était présente pour l’annonce, dimanche.

Si une personne commande un :

  • « Angelot sans glace » : le personnel du bar l’amène dans un lieu sûr à l’intérieur du bar
  • « Angelot avec glace » : le personnel l’escorte à l’extérieur pour qu’elle quitte en toute sécurité
  • « Angelot avec de la lime » : une agression a déjà eu lieu et le personnel appelle la police

Le Comité permanent de la condition féminine a présenté son rapport Agir pour mettre fin à la violence faite aux jeunes femmes et aux filles au Canada qui propose des mesures pour mieux protéger les femmes, que ce soit dans la rue, dans le cyberespace ou encore dans les établissements d’enseignement postsecondaire.

Selon un mémoire présenté par le Conseil du statut de la femme du Québec, lors des rencontres du comité, de 20 à 25% des femmes en âge de fréquenter le cégep ou l’université subiront une forme d’agression sexuelle pendant leurs études.

Le rapport note également qu’environ 80% des agressions sont commises par des personnes connues de la victime, comme un camarade de classe, un ami, un partenaire amoureux ou un ex-partenaire.

Les membres du comité s’attendent à ce que les 45 recommandations de leur rapport inspirent le gouvernement Trudeau pour l’élaboration de sa stratégie fédérale en matière de violence fondée sur le sexe.

Ils appellent la ministre fédérale de la Condition féminine, Maryam Monsef, ainsi que les ministres de la Justice et de la Sécurité publique, à travailler de concert avec les provinces et territoires afin de mettre fin à la culture du viol.

Voici quelques recommandations du rapport :

Établir des centres d’aide aux victimes d’agressions sexuelles sur le campus, afin d’offrir des services de consultation gratuits et accessibles aux étudiants et aux autres membres du milieu universitaire.

Le comité suggère au gouvernement fédéral de demander au ministre de la Sécurité publique de soulever la question à la prochaine réunion des ministres fédéraux-provinciaux-territoriaux responsables de la justice et de la sécurité publique.

Mettre en œuvre un programme obligatoire de formation sur la violence sexuelle pour tous les agents de la Gendarmerie royale du Canada et des policiers sous règlementation fédérale.

Le comité suggère que ce travail se fasse par l’entremise du ministère de la Justice et en collaboration avec la GRC.

Mettre en œuvre un programme de formation pour les procureurs et le personnel de la Couronne sur la littératie numérique et médiatique ainsi que la violence fondée sur le sexe.

Cette proposition ressemble au projet de loi privé de la chef conservatrice, Rona Ambrose, qui exigerait que les nouveaux juges reçoivent une formation sur les agressions sexuelles et la violence sexuelle. Le comité veut aussi que ceux-ci soient mieux équipés pour comprendre la cyberintimidation, par exemple.

Examiner le Code criminel pour y ajouter explicitement la cyberviolence et le harcèlement en ligne, sans contrevenir à la liberté d’expression.

Le comité veut que le gouvernement fédéral, par l’entremise du ministère de la Justice, se penche sur la définition et les critères du harcèlement criminel afin de mieux refléter la réalité du harcèlement numérique.

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