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Écrasement à Saint-Bruno: inexpérience, langue et bris au centre de l'enquête

Écrasement à Saint-Bruno: inexpérience, langue et bris au centre de l'enquête

Le Bureau de la sécurité des transports (BST) étudie différentes hypothèses pour expliquer la collision entre deux avions, vendredi, à proximité de l'aéroport de Saint-Hubert. L'un des pilotes, qui avait 21 ans, a été tué lorsque les appareils se sont percutés en plein ciel.

Les deux pilotes étaient des étudiants chinois d'une école de pilotage. Leurs appareils se sont écrasés dans le stationnement et sur le toit d'un centre commercial à Saint-Bruno.

La compagnie Cargair / Max Aviation forme chaque année environ 150 pilotes issus de la Chine en vertu d’un partenariat signé il y a onze ans. Le directeur de l’exploitation, Daniel Adams, assure que la langue n’était pas un obstacle.

« La langue n’est pas un élément qui aurait pu contribuer [au drame]. Les deux étudiants avaient un niveau d’anglais très fonctionnel. » - Daniel Adams, directeur de l'exploitation chez Cargair / Max Aviation

Il reconnaît néanmoins que lorsqu’il y a une forte densité de vols en raison de bonnes conditions météorologiques – ce qui était le cas vendredi –, il peut y avoir une congestion au niveau des communications. « Y a-t-il eu deux communications en même temps? De manière générale, tout se passe bien », ajoute Daniel Adams.

Bris mécanique

Dans les enregistrements audio des communications entre la tour de contrôle et les pilotes, le contrôleur interpelle pourtant celui de 23 ans, qui a survécu à son écrasement sur le toit du centre commercial, à au moins quatre reprises, sans réponse. « S’il y a eu un problème mécanique, comme un bris de radio, les inspecteurs du Bureau de la sécurité des transports (BST) pourront le déterminer très rapidement », indique Jean Lapointe, pilote de ligne.

Les pièces recueillies sur les lieux du drame ont été mises de côté pour la fin de semaine, le temps de terminer la phase de collecte de données, a indiqué samedi un porte-parole du Bureau de la sécurité des transports.

Erreur humaine

L’expert Jean Lapointe soutient par ailleurs que le BST devra aussi déterminer si les pilotes avaient assez d’expérience. « Un des pilotes convergeait vers l’aéroport en préparation pour l’atterrissage, une phase exigeante. Son niveau d’expérience a-t-il compromis sa compréhension des informations qu’il recevait de la tour? », s’interroge-t-il.

Daniel Adams de Cargair / Max Aviation assure que la formation donnée dans son établissement est adéquate. « Les objectifs du programme sont très clairs et bien définis. Les élèves doivent cheminer et obtenir les résultats attendus. Il n’y a pas de place à l’erreur. » Il précise que les étudiants repartent avec une licence qui respecte les plus hautes normes.

Le Bureau de la sécurité des transports poursuit son enquête en collaboration avec le Service de police de la Ville de Longueuil. Une trentaine de témoins ont aussi été interrogés jusqu’à maintenant.

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