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Les indemnités versées par la SAQ ont plus que doublé au cours de l'exercice

Les indemnités versées par la SAQ ont plus que doublé au cours de l'exercice
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Les deux restructurations qui ont provoqué l'élimination de 280 postes à la Société des alcools du Québec (SAQ) au cours de l'exercice ont plus que doublé le montant des indemnités de départ et allocations de transition versées par la société d'État.

En date du 10 février, ces montants totalisaient 3,19 millions $, comparativement à 1,25 million $ lors de l'exercice 2015-2016, indiquent des données obtenues par La Presse canadienne en vertu de la Loi d'accès à l'information.

Cette somme pourrait grimper légèrement, puisque l'exercice 2016-2017 de la SAQ prend fin le 31 mars.

Le 14 avril dernier, la société d'État avait procédé à une première restructuration en éliminant 90 postes au sein de sa structure administrative, avant d'annoncer, en janvier, la suppression de 190 emplois dans tous les secteurs de son organisation, à l'exception de son réseau de succursales.

"Nous avons effectué un exercice important cette année, a expliqué la directrice des affaires publiques de la société d'État, Anne-Sophie Hamel-Longtin, au cours d'un entretien téléphonique. Je ne peux pas m'avancer sur ce que le futur nous réserve, mais ce montant (des indemnités de départ et des allocations de transition) ne devrait pas augmenter l'an prochain."

Alors que le gouvernement Couillard réfléchit à l'avenir du monopole de la société d'État, celle-ci a accéléré l'allégement de sa structure administrative au cours des 12 derniers mois, ce qui lui a entre autres permis de procéder à trois réductions de prix sur ses vins.

Depuis le début de l'exercice en cours, la SAQ a versé 3,04 millions $ en indemnités de départ. Elle a également octroyé un peu plus de 144 000 $ en allocations de transition pour aider les employés touchés à se dénicher du travail ailleurs. La grande majorité des salariés concernés par les réductions d'effectif ont déjà quitté la société d'État.

Mme Hamel-Longtin n'a pas chiffré précisément les économies qui découleront de ces deux restructurations, affirmant que la SAQ effectuait des "gains d'efficience globaux".

"D'après nos analyses, 60 pour cent des gains réalisés découlent de charges qui ne concernent pas les ressources humaines", a-t-elle fait valoir.

La directrice des affaires publiques de la SAQ a rappelé qu'en 2015-2016, le ratio des charges nettes en fonction des ventes était de 18,8 pour cent, ajoutant qu'il devrait osciller entre "18 et 18,3 pour cent" à la fin de l'exercice en cours.

Par ailleurs, les 394 438 heures supplémentaires effectuées au sein de la société d'État en date du 10 février représentaient des coûts d'un peu plus de 7,8 millions $, indiquent les données obtenues.

"Les heures sont surtout effectuées du côté opérationnel, a affirmé Mme Hamel-Longtin. Du côté administratif, c'est marginal."

Celle-ci a affirmé que les heures supplémentaires faisaient partie de la "réalité du secteur du commerce de détail" avec des "périodes de pointe" comme le temps des Fêtes qui demandent plus de personnel. Le temps supplémentaire ne représente environ que 2,5 pour cent de la masse salariale de la SAQ, fait-elle valoir.

Néanmoins, au terme de l'exercice, le montant des heures supplémentaires devrait être inférieur aux 9,6 millions $ payés l'an dernier et des 10 millions $ versés lors de l'exercice 2014-2015.

"Nous sommes également dans un processus d'amélioration à cet égard, a affirmé Mme Hamel-Longtin. Nous travaillons là-dessus depuis les trois dernières années. Les montants versés ont diminué."

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