Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Quelle place pour le Québec dans le premier débat du NPD? (VIDÉO)

Quelle place pour le Québec dans le premier débat du NPD?

La « vague orange » de 2011 en témoigne, les appuis au Québec sont déterminants le soir de l'élection pour le Nouveau Parti démocratique. Lors de leur premier débat, tous les candidats ont interpellé les Québécois. Où se situent-ils sur les enjeux qui touchent la Belle Province?

Un texte de Louis Blouin

Le député de la Colombie-Britannique, Peter Julian, n'a pas manqué de souligner qu'il a vécu au Saguenay et « écouté Rock et Belles Oreilles » pour apprendre le français. Charlie Angus de son côté dit qu'il est un partisan du hockey à Montréal. Le film québécois préféré de Niki Ashton est Bon cop, Bad cop.

Ces réponses à des questions légères lors du premier débat témoignent d'une chose importante. Ces trois candidats qui ne sont pas du Québec veulent profiter de toutes les occasions de créer des liens avec les habitants de la province.

Malgré l'effritement de la vague orange, le Québec demeure la province ayant fait élire le plus de députés en 2015. Voici un aperçu de certaines positions exprimées touchant le Québec dans la foulée du premier débat.

Peter Julian et Énergie Est

Pour se rapprocher des membres du Québec, Peter Julian a choisi d'adopter une position tranchée sur les projets de pipelines, un enjeu qui touche aussi sa province de la Colombie-Britannique. Il a marqué son opposition sans équivoque au projet d'oléoduc Énergie Est, le qualifiant de « menace ».

«J'ai écouté les militants du Québec, c'est pour ça que je me prononce contre Énergie Est.»

— Peter Julian

« Ayant vécu dans l'est et ayant grandi dans l'Ouest canadien, je sais qu'on partage des valeurs importantes. Une de ces valeurs, c'est de vouloir protéger l'environnement et lutter contre les changements climatiques », a indiqué M. Julian.

Guy Caron et l'identité

Guy Caron est le seul candidat à avoir abordé la question identitaire. Le député de la région de Rimouski pense que le NPD doit savoir débattre des enjeux les plus délicats, sans en faire quelque chose de « politique ».

Pour Guy Caron, la formation politique doit tirer des leçons de ce qui s'est passé lors de l'élection de 2015. Selon lui, les pertes du NPD au Québec sont en partie attribuables à la défense du niqab lors de la dernière campagne électorale, alors que les questions identitaires « touchent une corde sensible chez les Québécois et les Québécoises ».

«La question du niqab a été extrêmement dommageable, parce qu'on a pas réussi à trouver la bonne réponse pour répondre aux préoccupations des Québécois et des Québécoises.» - Guy Caron

Sans se prononcer pour ou contre, M. Caron a indiqué que le parti doit bien articuler sa position et mieux la communiquer. « Il aurait fallu démontrer beaucoup plus d'empathie, démontrer que nous comprenions la situation au Québec ». Il défend aussi l'idée d'une plateforme spécifique à la province pour la prochaine campagne.

Niki Ashton et les mouvements sociaux

La députée Niki Ashton pense que le NPD « s'est éloigné du peuple québécois ». « Il faut se rapprocher, trouver un espace commun avec les Québécois progressistes », affirme-t-elle.

Pour ce faire, l'élue manitobaine veut faire appel aux mouvements sociaux établis au Québec, qui représentent les femmes, les environnementalistes et les étudiants. Mme Ashton propose justement d'éliminer les frais de scolarité au niveau postsecondaire.

«Il faut faire de la place aux mouvements sociaux qui ont des racines profondes au Québec.»

— Niki Ashton

Elle a aussi défendu le bilinguisme et le principe du fédéralisme asymétrique.

Charlie Angus et la nouvelle « vague orange »

Le député ontarien Charlie Angus pense que le NPD peut rattraper les sièges perdus au Québec lors de la dernière élection. Pour qu'une « vague orange » se reproduise, « il faut écouter ce que les militants disent », a-t-il déclaré.

«J'ose croire que lors des prochaines élections, on va être capable de reprendre beaucoup de ces comtés qu'on a perdus en 2015.

»

— Charlie Angus

M. Angus veut présenter un plan qui va représenter les valeurs du Québec et s'attaquer aux conditions de travail précaires, notamment.

Même si son français est parfois hésitant, le candidat a rappelé l'importance du bilinguisme pour le prochain leader. « Il faut qu'on parle en français partout, jusqu'au niveau du chef ».

INOLTRE SU HUFFPOST

Charlie Angus

Course au NPD: qui surveiller?

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.