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Le don de plasma à but lucratif interdit dans un projet de loi albertain

Le don de plasma à but lucratif interdit dans un projet de loi albertain
Agence Photographique BSIP via Getty Images

Le gouvernement de l'Alberta a déposé lundi un projet de loi interdisant les cliniques privées à payer le public pour donner du plasma, un des composants majeurs du sang.

L'Alberta ne possède pas de telles cliniques privées, mais le gouvernement a affirmé que ce n'est qu'une question de temps avant que l'industrie ne se tourne vers la province.

Canadian Plasma Resources, un fabricant de produits pharmaceutiques agréé par Santé Canada, est présent à Saskatoon depuis un an et le gouvernement albertain croit que la société a l'intention de se développer partout au Canada.

Selon le gouvernement, la clinique de plasma de Saskatoon a découragé le public à donner volontairement du sang.

Cela a également créé des inquiétudes au sujet de ce qui arrivera de l’approvisionnement du sang canadien. En effet, les entreprises privées n’ont aucune obligation de conserver le sang récolté au Canada en vendant leur approvisionnement au marché international.

Les pénalités prévues par ce projet de loi et introduites par la ministre de la Santé, Sarah Hoffman, sont de 100 000 $ par jour pour toute société reconnue coupable d'une première infraction. Elles atteignent jusqu'à 500 000 $ par jour pour des infractions subséquentes.

Le projet de loi prévoit des amendes pour toute personne ou entreprise reconnues coupable de l’infraction, mais il n’y a aucune pénalité de prévue pour les donneurs.

Le Canada achète 83 % de son plasma sur le marché international. L'an dernier, l'Alberta a dépensé 200 millions de dollars en approvisionnement de sang et en produits sanguins. Le plasma représentait 60 % de ce montant.

Le plasma est utilisé dans les produits pharmaceutiques pour traiter l'hémophilie et les troubles immunitaires, ainsi que des médicaments pour aider toute personne qui a reçu un don d’organes.

L'Ontario et le Québec ont déjà adopté une loi interdisant les cliniques privées à utiliser ce genre de pratique.

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