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Cinq questions à Charlotte Cardin (ENTREVUE)

Cinq questions à Charlotte Cardin
Courtoisie

Charlotte Cardin est encore mannequin, mais «à temps très, très partiel», la musique occupant désormais «99,9 %» de son temps. Elle exprimait à voix haute, l’été dernier, son rêve de se produire au Métropolis de Montréal, fantasme qui s’accomplira finalement plus rapidement que prévu, les 30 juin et 2 juillet prochains, au Festival international de jazz de Montréal.

Présentement, elle affiche la grâce de ses 22 ans à Montréal en lumière, où son spectacle de ce soir, au Club Soda, affiche complet. Elle est aussi attendue à Québec (10 mars et 18 mai) et Chicoutimi (11 mars) dans les prochaines semaines.

Dans les cahiers de partitions de la douce, mais intense Charlotte, les six pièces vaporeuses de son EP Big Boy, qui avaient presque toutes causé un généreux engouement sur le web avant même d’être gravées sur un premier support. L’enthousiasme des mélomanes, qu’ils aient découvert le talent de la jeune femme à La voix ou plus tard, ayant été au rendez-vous, l’artiste leur a proposé son EP en en-cas, en attendant un album complet qui ne devrait pas tarder.

Déjà sur le chemin de l’accomplissement, la jeune dame nous a livré quelques confidences.

Charlotte, pourquoi avoir misé sur un EP plutôt que sur un album complet pour offrir tes chansons au public?

«On a changé d’idée plusieurs fois, on a pris notre temps, on a tâté le terrain. On est revenus à un EP parce qu’on avait sorti quatre extraits, et on n’était pas tout à fait assez prêts à lancer un album, mais on avait du matériel pour tout regrouper, et avoir quelque chose de tangible à présenter en show, que les gens peuvent écouter. On trouvait intéressant de commencer avec un EP, avec deux nouvelles chansons, et remettre l’album complet à un peu plus tard. On préfère prendre notre temps et que l’album soit vraiment prêt, à notre goût, que de le rusher et finalement, ne pas être pleinement contents. Mon EP, j’en suis 100 % fière, je n’ai pas de remords ou de regrets. On l’a tellement étoffé!»

As-tu pris cette décision suite aux réactions positives qui ont accueilli toutes les chansons que tu as dévoilées?

«L’engouement nous a donné un autre indice comme quoi ce serait une bonne idée de regrouper ça sur un album, et d’en ajouter quelques-unes. Donc, oui, mais je pense qu’on l’aurait fait quand même. Car ça avait du sens. Je trouve que, dans la logique d’un artiste qui commence, c’est pertinent de sortir un EP avant un album. Bien que toutes les formules fonctionnent, moi, je me sentais confortable de faire ça. Le EP, après qu’on ait changé d’idée quelques fois, était la bonne option.»

La voix a fait connaître ton nom et ton visage, mais les sonorités que tu préconises aujourd’hui ne sont pas nécessairement celles qu’on entend à l’émission habituellement, qui sont plus définies ou conventionnelles. Tu donnes dans un style beaucoup plus éclectique…

«J’ai dû en essayer plusieurs styles avant de me retrouver avec ça. Quand j’ai fini La voix, je ne savais pas exactement quel genre musical je voulais explorer. J’avais écrit quelques chansons, mais pas de façon très sérieuse. Après La voix, j’ai donc pris beaucoup de temps, trois ans, et j’ai écrit plein de chansons, dans plein de styles différents. Ça m’a permis de trouver ce qui me fait tripper le plus. Oui, c’est de la pop, mais avec des sons de jazz, des sons plus modernes, même électro. Et ça me plait, d’avoir des dualités entre les sons. Quand on en parle, on trouve ça étrange, mais quand on entend, on trouve que ç’a du sens. Ce sont des choses que j’aime essayer. C’est du essai-erreur pour trouver la voie dans laquelle je m’en vais.»

Est-ce que les gens qui t’ont découverte à La voix continuent de suivre ta carrière?

«Du fan base que je me suis bâti pendant La voix, il y en a encore beaucoup qui sont toujours derrière moi et qui me soutiennent complètement. La musique que je fais maintenant est un peu différente de celle que je faisais à La voix, même si je ne pense pas que c’est totalement dépaysant. Mais je suis vraiment contente de savoir que la plupart sont encore derrière moi. Ça n’a pas de prix, un fan basecomme ça!»

Tes chansons parlent d’amour et de relations interpersonnelles, et ta voix laisse planer une belle vulnérabilité sur Big Boy. C’était voulu?

«C’est un sujet qui me touche et auquel je me rattache. La vulnérabilité est inévitable, dans le sens où je chante des paroles qui me parlent vraiment. Ce ne sont pas toutes des histoires que j’ai vécues moi-même, il y a de la fiction, mais ce sont des mots qui me parlent quand même beaucoup, parce que je suis très intriguée par les relations interpersonnelles. Personne n’a jamais su comment ça marche réellement! (rires) Je trouve donc ça le fun d’explorer ce sujet, mais il y a plusieurs chansons fictives.»

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Charlotte Cardin + Aliocha au festival Montréal en lumière 2017

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