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Sécurité routière: des examens de contrôle de la vision à 65 ans plutôt qu'à 75?

Sécurité routière: les examens de la vision devraient avoir lieu à un plus jeune âge
An positive older woman sitting in a car showing a thumbs up
warrengoldswain via Getty Images
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Pour des raisons de sécurité routière, les examens de contrôle obligatoires de la vision pour conduire un véhicule de promenade devraient avoir lieu plus tôt, soit à compter de 65 ans plutôt que 75 ans.

C'est ce que l'Ordre des optométristes a plaidé, à l'occasion de la consultation de la Société de l'assurance automobile du Québec visant à améliorer le bilan routier.

Au cours d'une entrevue vendredi, le président de l'Ordre, le docteur Langis Michaud, a soutenu que cet âge de 65 ans constitue "un bon équilibre", surtout que chez bien des personnes âgées, la conduite automobile est perçue comme une question d'autonomie.

"On sait que les pathologies au niveau de l'oeil qui peuvent affecter de façon dramatique la vision, on parle de glaucome, de cataracte, de dégénérescence maculaire, de toutes sortes de maladies possibles ça commence à partir de 50-55 ans, et ça peut avoir un impact significatif", a-t-il justifié.

"Si on les voit plus tôt, dans la très vaste majorité des cas, on va être capable de faire soit des traitements, soit des prescriptions, qui vont leur permettre de maintenir leur conduite. Nous, notre principe c'est de les maintenir en conduite le plus longtemps possible, avec les meilleurs yeux possibles, avec la meilleure santé oculaire possible", a assuré le docteur Michaud.

Les jeunes

L'Ordre des optométristes du Québec a aussi proposé à la SAAQ d'exiger un examen visuel complet avant l'obtention d'un premier permis de conduire par un jeune conducteur.

"Dès 16 ou 17 ans, si vous êtes déjà strabique à cet âge-là, si vous avez déjà une vision des couleurs anormale, on va vous dire toute de suite: oubliez les permis de policier, d'ambulancier, de véhicule d'urgence; oubliez la conduite de véhicule articulé. Le jeune aura le temps de se ressaisir et le temps d'embrasser une autre carrière", a souligné le docteur Michaud.

Pour ce qui est des permis de classes 1 à 4, comme les camionneurs et les chauffeurs de taxi, l'Ordre propose des examens de contrôle plus fréquents, soit aux cinq ans, et ce, à partir de l'obtention du permis.

À l'issue de ses consultations, la SAAQ adressera des recommandations au ministère des Transports dans le but d'améliorer le bilan routier.

L'Ordre avait déjà adressé des recommandations similaires dans le passé, sans grand succès.

"Nous sommes déjà intervenus, dans le passé, à différentes reprises, auprès de la SAAQ pour émettre certains soucis concernant la sécurité des conducteurs automobiles, soit dans le cadre de consultation plus générale, soit dans le cadre de la révision de guides cliniques ou de choses comme ça. Bien qu'il y ait eu un certain intérêt pour nos commentaires, il n'y a rien qui ait vraiment changé. Et, selon nous, les normes sont désuètes et doivent être complètement révisées pour assurer un meilleur bilan routier au Québec", a lancé le docteur Michaud.

Cette fois-ci, il pense que le message a mieux passé. "Oui, cette fois-ci le message risque d'être entendu, notamment sur l'examen obligatoire avant l'obtention de tout permis et sur des fréquences plus appropriées et plus cliniquement justifiées par rapport au type de permis qu'on a", a-t-il avancé.

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