Le Mouvement Retrouvailles, qui offre du soutien aux personnes adoptées, demande à Québec d'accélérer l'étude du projet de loi 113, qui vise à modifier le Code civil pour permettre aux personnes adoptées au Québec d'accéder à l'identité de leurs parents biologiques sans que ceux-ci aient donné leur consentement.
Pour le moment, les gens qui ont été adoptés n’ont accès à aucune information concernant leurs parents biologiques si ceux-ci n’ont pas donné leur accord officiel pour qu’elles soient divulguées, et ce, même si le parent est mort ou introuvable.
Le projet de loi 113 en est rendu à l’étape de l’étude en commission parlementaire, ce qui devait être fait en février. Le Mouvement Retrouvailles a toutefois appris que cette étape était reportée à une date inconnue, avant la fin du mandat du gouvernement libéral.
La présidente et coordonnatrice provinciale du Mouvement Retrouvailles, Caroline Fortin, se demande maintenant pourquoi on tarde tant à faire avancer le dossier et s’inquiète de voir le projet de loi mourir au feuilleton.
« Des fins de mandats, on en a connu plus d’une. Ce que ça fait, c’est que le projet de loi ne passe pas et on recommence », dit-elle.
«Il y a urgence en la demeure. Les gens sont vieillissants, plusieurs parents biologiques sont déjà décédés. Donc, ouvrez les dossiers. C’est vraiment important pour des milliers de Québécoises et Québécois.»
- Caroline Fortin, du Mouvement Retrouvailles
Mme Fortin souligne que le Québec est à la traîne sur ce sujet par rapport à la plupart des autres provinces canadiennes. En fait, en plus du Québec, seules les provinces de la Nouvelle-Écosse, de l’Île-du-Prince-Édouard et du Nouveau-Brunswick n’ont pas encore modifié leurs lois pour mettre fin à la confidentialité des dossiers d’adoption.
«Il y a des personnes qui ont 60, 70, 80 ans qui recherchent leur identité et leurs antécédents médicaux. Pour eux, mais aussi pour leurs enfants et leurs petits-enfants, c’est très important.»
-Caroline Fortin, du Mouvement Retrouvailles
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