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Des jeunes immigrants dans la rue

Des jeunes immigrants dans la rue
Radio-Canada

Les immigrants, les réfugiés et les personnes sans papiers sont de plus en plus nombreux à se tourner vers l'organisme montréalais Dans la rue, qui vient en aide aux jeunes sans-abri. Cette affluence plus grande a ouvert la porte à un nouveau partenariat entre Dans la rue et le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), une initiative de l'Association du jeune Montréal.

Un texte de Fanny Samson

Dans la rue constate une hausse des demandes d'aide d'immigration de la part de sa clientèle depuis environ cinq ans. En 2016, une cinquantaine de jeunes ont été accompagnés, soit une hausse d’environ 20 %, selon la directrice générale Cécile Arbaud.

Les statistiques ne sont pas représentatives, précise-t-on. Les jeunes qui ont aussi des problèmes de santé mentale ne sont pas comptabilisés dans cette catégorie.

«On a de plus en plus de jeunes qui arrivent avec des statuts qui sont précaires et il faut essayer de les aider.» - Cécile Arbaud, directrice générale de Dans la rue

L’intervenante Maude Pellerin a aidé récemment un jeune mineur. « Qu'un jeune de 16 ans se ramasse dans notre organisme d'urgence, tard dans la nuit, c'est inquiétant », déplore-t-elle.

Les demandes sont complexes, ajoute-t-elle. «C'est très technique, c'est très délicat, c'est vraiment une vie qu'on a entre les mains.»

Échanger

En pleine crise migratoire, l'Association du jeune Montréal a été fondée par des jeunes professionnels. Après avoir organisé une collecte de fonds l’an dernier pour le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, les membres de l’association voulaient répéter l’expérience avec un autre organisme.

« Le but, c’est de faire connaître un organisme différent à nos participants, mais on voulait aussi inclure le HCR, donc on a mis les deux organismes ensemble », explique l'un des fondateurs, Julien Nepveu-Villeneuve.

À la suite d’une rencontre, les deux partenaires ont réalisé l’ampleur du manque de ressources. « On s’est rendu compte qu’il y avait une problématique, qu’il y avait un besoin, dit M. Nepveu-Villeneuve. En échangeant leurs expertises, on va pouvoir changer concrètement la vie de ces jeunes. »

«On va essayer de faire en sorte que ça se transmette aux gens, aux intervenants de Dans la rue.» - Denise Otis, conseillère juridique pour le HCR à Montréal

« Ça pourra aussi prendre la forme de formations », indique la directrice générale de Dans la rue, Cécile Arbaud.

Une collecte de fonds est également prévue en mai, au profit des deux organismes.

Dans la rue n'est pas le seul organisme montréalais a avoir observé une hausse des demandes de ce type. « C'est un des besoins émergents qu'on a identifiés », explique le directeur général de l'Accueil Bonneau, Aubin Boudreau. Il prévoit d’ailleurs discuter avec d’autres organismes pour collaborer, comme Dans la rue et le HCR.

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