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Le SPVM demande à la SQ de revoir certaines de ses enquêtes après un reportage à «J.E.»

D'ex-policiers montréalais affirment que le SPVM a fabriqué de la preuve afin de les faire taire sur des allégations de corruption.
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La police de Montréal a demandé à la Sûreté du Québec de revoir certaines des enquêtes menées par les Affaires internes du SPVM à la suite d'un reportage de l'émission "J.E." à TVA, diffusé mardi soir.

D'ex-policiers montréalais ont affirmé à TVA que le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) avait fabriqué de la preuve afin de les faire taire sur des allégations de corruption.

Le directeur du SPVM, Philippe Pichet, a affirmé mardi soir qu'il avait demandé à la SQ de "revoir ces enquêtes du SPVM".

Mardi soir, le ministre des Affaires municipales et de la Sécurité publique, Martin Coiteux, a dit sur Twitter que les "faits soulevés sont sérieux et méritent une action concrète". Il a aussi affirmé être "rassuré" par le fait que la SQ mènerait une enquête.

M. Coiteux a également écrit s'être entretenu avec le maire de Montréal, Denis Coderre, et que les deux hommes avaient "convenu qu'il fallait assurer la confiance dans nos institutions et faire la lumière".

Les hauts gradés Jimmy Cacchione et Giovanni Di Feo ne sont plus à l'emploi du SPVM depuis le 17 juin 2013.

Au début 2012, l'inspecteur Cacchione, affecté à l'aéroport de Montréal, et l'inspecteur-chef Di Feo, responsable des services à la communauté, auraient allégué avoir trouvé des cas de corruption au sein des forces de l'ordre.

Selon ce que M. Cacchione a relaté à "J.E.", ils se préparaient à envoyer une lettre au ministère de la Sécurité publique ainsi qu'aux médias "afin de dévoiler des cas de corruption à l'intérieur du SPVM".

Les deux ex-policiers ont affirmé ne toujours pas avoir reçu la preuve qui leur a valu d'être écartés du SPVM. Ils avaient été suspendus sans solde en juin 2013 à la suite d'une enquête disciplinaire. Des ententes à l'amiable avaient été annoncées par la suite.

Le duo de policiers, qui se décrit comme "des lanceurs d'alerte", croit toutefois après avoir consulté certains documents que la section des affaires internes du SPVM a fabriqué de la preuve afin de les faire taire, a rapporté TVA.

Le reportage affirme que la direction du SPVM les soupçonnait d'entretenir des fréquentations douteuses, entre autres avec le controversé Luigi Coretti, de l'agence de sécurité BCIA.

Accusé de fraude, de fabrication de faux et d'usage de faux pour avoir produit des bilans comptables surévalués, M. Coretti a bénéficié d'un abandon des accusations, en novembre dernier, en raison des trop longs délais des procédures le visant.

L'ex-ministre libéral Tony Tomassi a plaidé coupable à des accusations de fraude envers le gouvernement après avoir acheté de l'essence avec une carte de crédit de BCIA que lui avait remise M. Coretti, alors que l'Assemblée nationale lui versait également une allocation pour ses déplacements.

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