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Le Barreau de Montréal demande à Québec de régler le conflit avec ses juristes

Le Barreau de Montréal demande à Québec de régler le conflit avec ses juristes
Radio-Canada.ca

Le Barreau de Montréal s'inquiète du préjudice que le conflit entre Québec et ses juristes fait subir au public et à l'administration de la justice. Il « implore » le gouvernement de mettre un terme à la grève des avocats et des notaires de l'État.

L'association souligne que le conflit, qui en est à sa 17e semaine, affecte directement la mission du Barreau et nuit à la « saine administration de la justice et à la protection du public. »

Le Barreau de Montréal s’inquiète notamment du fait que la Procureure générale du Québec ne peut pas jouer son rôle de gardienne de la règle de droit. « Il est urgent et impératif que les avocats du gouvernement retournent au travail dans des conditions qui leur permettent d’assumer leur rôle », a indiqué l'association dans un communiqué publié lundi.

Pour éviter de plus amples préjudices au public et à l'institution, le Barreau « implore » le gouvernement du Québec de régler ce conflit.

Vendredi dernier, les juristes ont dénoncé la dernière offre du gouvernement comme étant « la moins bonne offre de toute la fonction publique ».

Le président du syndicat professionnel Les avocats et notaires de l'État québécois (LANEQ), Me Jean Denis, affirme que ses membres se sont fait offrir 1,05 % d'augmentation par année, contre 2,5 % pour les procureurs de la Couronne.

Selon son évaluation, il s'agit d'un écart de rémunération de l'ordre de 5300 $ par personne par année pour ses membres.

Le président du Conseil du Trésor, Pierre Moreau, soutient quant à lui que les offres gouvernementales accorderaient à ces quelque 1100 avocats et notaires l'équivalent de ce qu'ont obtenu les procureurs aux poursuites criminelles et pénales - ce qu'ils revendiquent.

Selon Me Denis, jusqu'ici, les quatre offres déposées par Québec étaient « tout le temps la même, mais maquillée différemment, pour laisser croire [que le gouvernement leur] donnait quelque chose de plus ».

Les juristes sont en grève depuis le 24 octobre. Ils ont décidé à 63 % de poursuivre la grève, la semaine dernière, même si leur fonds de grève est à sec.

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