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15 M$ pour accélérer la recherche contre le cancer au Québec

Merck veut unir les efforts de recherche contre le cancer au Québec
Radio-Canada

De nouveaux traitements contre le cancer pourraient être développés plus rapidement au Québec. La pharmaceutique Merck investit 15 millions de dollars pour créer l'Oncopole, une structure qui permettra à plusieurs centres de recherche de la province d'unir leurs efforts pour accélérer l'innovation en oncologie.

Un texte d’Alexandre Duval

« On veut que les chercheurs travaillent ensemble, indique le PDG de Merck Canada, Chirfi Guindo. Ils sont finis, les jours où l’on finance des projets isolés, en silos. »

Une cinquantaine de chercheurs de partout dans la province se sont déjà joints à l’Oncopole. Le Fonds de recherche du Québec en santé (FQRS) est aussi partenaire.

On y développera notamment de nouvelles approches thérapeutiques. La prévention du cancer et l’amélioration de la qualité de vie des patients seront aussi au coeur des travaux.

L’idée n’est pas de regrouper tous les chercheurs sous un même toit; chacun restera là où il se trouve. L’Oncopole les encouragera plutôt à mettre leurs forces en commun.

«Il ne s’agit pas de financer des buildings; c’est vraiment une collaboration qui est basée sur le savoir.» - Chirfi Guindo, PDG de Merck Canada

L'Oncopole, un « catalyseur »

Un comité scientifique sera donc créé pour évaluer les différents projets de recherche. Pour obtenir du financement, un critère fondamental sera de « travailler en équipe ».

« Souvent, les mécanismes actuels de financement ne permettent pas suffisamment la mise en commun des expertises pour accélérer les découvertes », déplore M. Jacques Simard, directeur adjoint à la recherche fondamentale au Centre de recherche du CHU de Québec-Université Laval.

Il croit que la nouvelle structure est l’étincelle qui manquait pour que la recherche sur le cancer déploie son plein potentiel au Québec.

«La communauté scientifique en oncologie a atteint un degré de maturité de calibre international, au Québec. Ce qu’il nous manquait, c’est un catalyseur pour permettre aux chercheurs de collaborer ensemble dans un objectif commun, en gardant à l’esprit le bénéfice du patient.» - Jacques Simard, directeur adjoint à la recherche fondamentale au Centre de recherche du CHU de Québec-Université Laval

Amener l’innovation plus vite dans les hôpitaux

M. Guindo affirme qu’avec l’Oncopole, les traitements prometteurs se rendront plus rapidement dans les hôpitaux. Il cite en exemple l’immuno-oncologie, un traitement qui passe par la stimulation du système immunitaire.

Selon M. Guindo, les efforts concertés favoriseront la recherche dans ce domaine de pointe. Il sera alors permis, dit-il, de rêver à un monde où « le traitement du cancer pourrait être comme le traitement de n’importe quelle autre maladie chronique comme le diabète, l’hypertension artérielle, etc. »

Les 15 millions de dollars investis par Merck assureront le financement de l’Oncopole pendant ses trois premières années.

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