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Labeaume dénonce des référendums «antidémocratiques»

Labeaume dénonce des référendums «antidémocratiques»
Alice Chiche

Le maire de Québec, Régis Labeaume, a livré une véritable charge à fond de train mardi contre les référendums sur les projets immobiliers, un processus « antidémocratique » qui « sert uniquement les intérêts d'une minorité d'opposants ».

Avec les informations recueillies par Jean-François Nadeau

Le maire était invité à prendre la parole à l’Assemblée nationale dans le cadre de l’étude du projet de loi 122, qui vise à accorder plus de pouvoirs et une plus grande autonomie aux municipalités. La proposition législative prévoit de soustraire les villes à l’obligation de soumettre à l’approbation référendaire toute modification au règlement d’urbanisme.

Régis Labeaume a soutenu devant les parlementaires que les référendums l’empêchaient de mettre en œuvre son programme de densification urbaine pour lequel, dit-il, les citoyens l’ont élu.

« Ça fait deux élections qu’on dit qu’on veut densifier la ville. Les gens nous élisent fortement en fonction de ça. Alors, la menace des référendums, [ça revient à dire que] malgré ce que t‘as dit, dans mon quartier, je voudrais passer à côté de ce que tu as dit. Je ne veux pas qu’on le fasse. C’est antidémocratique », a dénoncé le maire lors d’une mêlée de presse.

Je ne vois pas pourquoi certains quartiers passeraient à côté du résultat des élections. Puis dans le fonds, on n’appliquerait pas notre vision pour laquelle on a été élu.

- Régis Labeaume, maire de Québec

Le maire de Québec a cité en exemple le projet immobilier de l’îlot Irving, sur la rue Saint-Jean, et celui de l’îlot Esso, situé à l’angle du boulevard René-Lévesque et de l’avenue Cartier. Il soutient que dans les deux cas, les référendums ont mené à l’abandon de certains éléments qui ont nui au résultat final.

« Les gens se sont opposés à ce qu’il y ait de la hauteur. En voyant l’îlot Esso, la bâtisse qui est là, là, tout le monde sait qu’il manque un ou deux étages et ça fait en sorte que ça donne des petits appartements pour à peu près des célibataires, peut-être des couples, sûrement pas de familles, alors que nous, on a décidé qu’on densifiait la ville », a déploré le maire.

C’est un mauvais projet, c’est un projet qui a mal fini, qui a donné un mauvais résultat alors que le projet initial était bien meilleur.

- Régis Labeaume au sujet du projet immobilier de l'îlot Esso

Le maire croit qu’il faut améliorer et favoriser le processus de consultations publiques, notamment par l’entremise des conseils de quartier, afin que les projets répondent aux besoins de la population, mais sans les bloquer par des référendums.

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