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8 accusés de pornographie juvénile de retour en Cour; 7 ont plaidé coupable

8 accusés de pornographie juvénile de retour en Cour
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Le groupe de 15 hommes accusés de crimes de pornographie juvénile dans le cadre de l'opération "Malaise" s'est scindé en deux: si sept ont déjà plaidé coupable, les huit autres vont de l'avant avec les procédures criminelles et seront de retour devant un juge à Montréal dans les prochaines semaines.

L'opération policière "Malaise" de la Sûreté du Québec (SQ) a notamment mis au jour un réseau de présumés pédophiles.

Elle a mené à 15 arrestations en janvier et février 2016, des hommes qui ont été accusés d'avoir accédé à de la pornographie juvénile, de s'être donné des conseils pour approcher des jeunes, ainsi que d'avoir partagé sur leurs expériences sexuelles avec des enfants. Des accusations de contacts sexuels sur des mineurs avaient été ajoutées par la suite pour trois d'entre eux _ les actes reprochés en ce qui les concerne n'étant pas confinés au monde pornographique.

Le plus jeune des accusés avait 27 ans et le plus vieux 74 ans au moment de leur arrestation.

Les faits qu'on leur reproche remontent à 2003 et dans certains cas se sont produits jusqu'en 2016.

Un second volet de l'enquête a permis à la SQ de procéder à l'arrestation de trois autres hommes plus tard en 2016 pour de présumés attouchements sexuels sur des mineurs.

Plaidoyers de culpabilité

Parmi ceux qui ont plaidé coupable, deux ont reçu leur peine en décembre dernier.

Francis Perron a écopé de 18 mois de prison: une fois déduite la détention provisoire qu'il a effectuée, il lui restait à purger environ deux mois d'emprisonnement. Simon Brochu a eu 12 mois, mais comme il en avait passé l'équivalent en détention provisoire, il a pu rentrer chez lui. Les deux hommes sous aussi sous le coup d'une probation de trois ans et ils seront inscrits pour 20 ans au registre des délinquants sexuels.

Les cinq autres qui ont plaidé coupable, soit Jonathan St-Pierre, Claude Paquette, Kenneth Jodoin, Jean Marc St-Hilaire et Roger Lepage, reviennent en Cour fin février ou début mars. Pour eux, il s'agit de recevoir un rapport pré-sentenciel ou d'effectuer des représentations sur leur peine.

En ce qui concerne Claude Paquette, la Couronne a aussi demandé la permission qu'il soit déclaré délinquant contrôlé, ce qui devrait être plaidé à ce moment.

Vers un procès

Les huit autres hommes accusés de pornographie juvénile vont de l'avant avec les procédures criminelles.

Didier Chetelat, qui enseignait aux HEC Montréal, Patrick Charbonneau, André Faivre, Vincent Rodrigue, David Boucher, Richard Lévesque, Jessy Giroux et Dave Turcotte reviennent tous devant le tribunal le 21 ou 22 février prochain.

Le cas de David Boucher diffère un peu. Le 21 février, il sera question devant un juge de son aptitude mentale à subir son procès.

Ce groupe de huit va subir son enquête préliminaire à partir du 22 mai. Lors de cette étape, qui devrait durer six semaines, la Couronne va dévoiler la preuve qu'elle détient contre les accusés.

La majorité des chefs d'accusation ont été portés contre les hommes pour avoir possédé, accédé, transmis, rendu accessible, produit, imprimé ou distribué de la pornographie juvénile. Certains sont aussi accusés d'en avoir conseillé d'autres sur la meilleure façon de commettre des actes criminels, notamment des contacts sexuels sur des mineurs.

Onze perquisitions avaient été menées dans diverses résidences. L'opération "Malaise" s'est déroulée dans les régions de Montréal, de Québec, de Lévis, de Trois-Rivières, de Saint-Eustache et de Toronto.

Contacts sexuels

Trois accusés ont ensuite été ajoutés à la liste en juin et octobre 2016, mais il n'était pas question de pornographie pour eux: ils ont plutôt été arrêtés pour de présumés attouchements sexuels sur des enfants et aussi pour les avoir supposément incités à des contacts sexuels.

Denys Benjamin, Ross Perrin et Jean Simoneau doivent se présenter le 15 mars au palais de justice de Montréal.

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