Sylvain Gingras a été formellement accusé, vendredi, de méfaits contre un lieu de culte, en lien avec des actes de vandalisme contre une mosquée du quartier Pointe-Saint-Charles, dans le sud-ouest de Montréal. Il devra subir une évaluation psychiatrique.
Avant sa comparution en matinée, l’homme de 50 ans a fait l'objet d'une première évaluation psychologique.
En après-midi, le tribunal a décidé de l'envoyer à l'Institut Philippe-Pinel pour une évaluation psychiatrique. Il reviendra en cour le 10 mars prochain, pour la suite des procédures.
Arrêté mercredi soir dans le cadre d'une autre affaire, celle-là de violence intrafamiliale, Sylvain Gingras avait déjà comparu jeudi par visioconférence pour être accusé de voies de fait et de menaces. Il n'a pas le droit de communiquer avec deux personnes après ces événements.
L'accusé est connu des services policiers et a des antécédents judiciaires, notamment de harcèlement, de possession simple de cannabis et de vol de service de télécommunication. Il était en probation depuis deux ans.
Une vidéo captée par une caméra de surveillance permettait de voir un homme lancer un objet en direction de la mosquée. Selon nos sources, un membre de son entourage l’aurait reconnu sur la photo diffusée mercredi par le SPVM dans un avis de recherche.
Une fenêtre de l’immeuble abritant la mosquée Khadijah, à l’intersection des rues du Centre et Ropery, a été brisée et des œufs ont été lancés sur sa façade, le matin du 2 février dernier. Le lieu de culte avait déjà été la cible de graffitis, il y a quelques mois.
Les actes de vandalisme sont survenus quelques jours à peine après la tuerie dans une mosquée de Québec, qui a fait six morts.
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