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En manque de suppléants, la CSDM fait appel à ses enseignants retraités

En manque de suppléants, la CSDM fait appel à ses enseignants retraités
RADIO-CANADA / DOMINIC BRASSARD

La Commission scolaire de Montréal (CSDM), la plus importante au Québec, manque d'enseignants suppléants. Pour répondre aux besoins, elle demande à chacune de ses écoles de solliciter ses retraités.

Un texte de Marie-France Bélanger

Il s’agit de la pire situation en suppléance depuis cinq ans, selon le directeur général adjoint de la CSDM, Jean Ouimet. Le problème se fait essentiellement sentir au préscolaire et au primaire.

Plusieurs facteurs sont en cause :

  • un ajout de 1000 nouveaux élèves par année;
  • l’augmentation du nombre de classes de maternelle 4 ans;
  • un nombre plus important de congés de maternité et de paternité chez les enseignants;
  • les sommes additionnelles de Québec pour l’embauche d’orthopédagogues, ce qui a aussi contribué à drainer la banque de suppléants.
  • Mais ce n’est pas tout. Les problèmes de congestion routière, bien présents en raison des grands chantiers, rebuteraient bien des candidats. « Le facteur le plus important, c'est qu'actuellement on a de la difficulté à être compétitif avec l'ensemble des commissions scolaires environnantes. Le problème de circulation, c'est souvent mentionné de la part des nouveaux », précise Jean Ouimet.

Appel aux retraités

Pour tenter de résorber le problème, la CSDM a lancé dès janvier le mot d’ordre à ses directions d’écoles de faire une démarche auprès de leurs retraités. Selon M. Ouimet, c'est la première fois que la CSDM prend de tels moyens pour combler les besoins en suppléance.

Un tel manque n'est pas sans conséquences. La présidente de l'Association montréalaise des directions d'établissements scolaires (AMDES), Hélène Bourdages, explique que des séances de perfectionnement ont dû être annulées faute de suppléants pour remplacer ceux et celles qui devaient y participer.

De son côté, l'Alliance des professeures et professeurs de Montréal estime que ses membres vivent une surcharge de travail, notamment en raison du manque de relève. Pour répondre aux besoins urgents, les enseignants à temps complet peuvent eux aussi être appelés à faire de la suppléance durant leurs périodes de préparation.

L’Alliance estime que les enseignants sont de plus en plus fatigués en raison de la lourdeur de la tâche et donc plus susceptibles, à leur tour, de prendre des congés, ce qui accentue le problème. C’est un cercle vicieux, selon la présidente de l’Alliance, Catherine Renaud.

La CSDM mise sur la fin de la présente session universitaire, en avril, pour embaucher le plus de finissants possible. La direction de la commission scolaire compte prendre contact avec les universités montréalaises et aussi participer à des salons de l’emploi dans un périmètre plus étendu qu’auparavant, soit jusqu’à Sherbrooke et Gatineau.

Le but : recruter des enseignants, bien sûr, mais aussi corriger les perceptions du public. « Les gens pensaient qu’on embauchait plus ou moins. Ce qui n’est pas le cas au niveau des enseignants », précise le directeur général adjoint de la CSDM.

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