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Le prochain chef du Bloc sera connu le 22 avril 2017

Martine Ouellet confirmera ses intentions dimanche.

BOUCHERVILLE – La course à la direction du Bloc québécois commence immédiatement. Les délégués ont voté à grande majorité pour que le prochain chef soit connu le 22 avril 2017, tel que décidé par le Bureau national du parti.

Les délégués ont rejeté à forte majorité la proposition du député de Montcalm, Luc Thériault, qui proposait un congrès extraordinaire en 2018 ouvert à tous les indépendantistes, afin de choisir le prochain chef bloquiste.

La députée péquiste de Vachon, Martine Ouellet, annoncera si elle se porte candidate lors d’un point de presse à Montréal, dimanche matin. Elle compte déjà sur l’appui de deux députés du Bloc, Xavier Barsalou-Duval et Marilène Gill.

« Moi, je l’ai déjà dit : je réfléchissais en fonction de 2017. La réflexion que j’avais entamée était en fonction des paramètres qui avaient été décidées par les instances précédentes », a-t-elle affirmé, en marge du conseil général du Bloc, où elle était présente à titre d’observatrice.

« Donc, il me restera à terminer mon petit bout de réflexion pour l’annonce de demain. »

Déjà, Marilène Gill, qui représente Manicouagan, dit qu’elle compte participer « activement » à la campagne de Martine Ouellet. « Pour moi, c’est ma chef d’ores et déjà. J’ai demandé à ce qu’elle se présente », a renchéri la députée.

Un vif débat

Dès le début du conseil général, les délégués se sont alignés au micro pour débattre du moment de la chefferie. Luc Thériault, qui voulait reporter le vote, a réitéré que son parti « mérite » une course en bonne et due forme.

L’ancien candidat bloquiste dans Longueuil-St-Hubert, le comédien Denis Trudel, a répliqué qu’un débat sur le report de la course serait une « farce » pour ceux qui se sont déplacés à Boucherville pour la rencontre.

Dans son discours d’ouverture, le chef par intérim, Rhéal Fortin, a plaidé pour une convergence souverainiste au Bloc québécois, ce qui n’était pas sans rappeler la proposition soumise par son leader parlementaire Luc Thériault.

« J’avais une préférence pour 2018, je ne m’en suis pas caché. J’ai voté pour 2018. La majorité a voté pour 2017. Ça va », a-t-il réagi, après le vote.

Il est d’avis que le caucus bloquiste va se relever les manches et se rallier à la décision de la majorité. « Le plus important, c’est qu’on les fasse, ces débats-là. Le ralliement ne peut pas se faire si chacun n’exprime pas le fond de sa pensée. »

Luc Thériault, quant à lui, se dit « déçu » des tentatives de « noyer le poisson » pendant le débat au conseil général. « Ça fait 40 ans que je milite, et je n’avais jamais affronté ce genre de procédurite pour empêcher les débats », dénonce-t-il.

Celui qui a déjà déclaré ne pas vouloir se lancer dans la course n’a pas complètement fermé la porte à la possibilité de se présenter contre Martine Ouellet. « Je ne suis pas sollicité au moment où je vous parle. Si ça change dans 48h, on verra. »

Une convergence en vue?

Si les militants présents au conseil général ont rejeté l’idée d’ouvrir la course aux sympathisants du Bloc, Martine Ouellet est d’avis qu’il faut « trouver une façon ou une autre » de favoriser la convergence des forces indépendantistes.

« Le Bloc incarne déjà, à sa manière, cette convergence-là, mais il faut continuer à le faire et il faut rassembler plus large. Je pense qu’il est important qu’on travaille le plus ensemble possible. C’est dans le rassemblement qu’on va créer la force », estime la députée péquiste de Vachon.

Le président du Bloc, Mario Beaulieu, ne s’est pas montré aussi chaud à l’idée. Mais il convient qu’il y a un courant « assez fort » pour appuyer la convergence.

« Personnellement, je suis plutôt favorable à ce que les gens deviennent membres, sinon, je me dis : ça sert à quoi d’être membre d’un parti? Par contre, il y a d’autres points de vue aussi. On va regarder ça aller », a-t-il affirmé.


Il pense que les membres du Parti québécois, de Québec solidaire et d’Option nationale sont les bienvenus pour participer à la course à la direction. « Il s’agit simplement de devenir membre. C’est 5$. »


Un premier candidat


Félix Pinel, ancien candidat bloquiste dans Rivière-des-Milles-Îles, était présent samedi pour faire signer son bulletin de candidature. Il se dit confiant de pouvoir récolter les 1000 signatures dans 25 circonscriptions et les 15 000$ nécessaires avant le 14 mars.


Questionné à propos de la popularité de sa possible rivale, Martine Ouellet, l’enseignant de 39 ans ne s’est pas montré inquiet. S’il a voté pour elle lors de la dernière course à la direction du Parti québécois, il explique ne pas avoir les mêmes idées qu’elle.

« Au Bloc québécois, on est un peu liés par l’approche référendaire du Parti québécois, et puis ce n’est pas une approche en laquelle je crois. Je crois en l’approche qui est fondée sur l’effectivité », dit-il, ajoutant qu’il est pressé de « recommencer à bâtir l’État québécois ».


Le vote pour le prochain chef du Bloc se tiendra les 20, 21 et 22 avril par Internet ou au téléphone, et le résultat sera annoncé le 22 avril.

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