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Un homme de Kirkland arrêté pour avoir proféré des propos haineux (VIDÉO)

Un homme de Kirkland arrêté pour avoir proféré des propos haineux

Un homme de 47 ans soupçonné d'avoir tenu des propos haineux sur les médias sociaux a été arrêté tard mardi soir dans une résidence de Kirkland, dans l'ouest de l'île de Montréal.

Cette arrestation survient alors que les autorités affirment que le nombre de plaintes pour propos haineux a connu une hausse importante depuis l'attentat sanglant de dimanche soir à Québec.

Le porte-parole du Service de police de la Ville de Montréal, Raphaël Bergeron, a indiqué mercredi que les enquêteurs questionnaient toujours l'individu dans un centre de détention.

On ne sait toujours pas si l'homme comparaîtra mercredi ou s'il sera relâché sous promesse de comparaître.

Les accusations qui pourraient être portées contre le suspect ne sont pas encore connues pour l'instant.

Ce sont des agents de la Sûreté du Québec (SQ) qui menaient une surveillance des messages écrits sur les réseaux sociaux qui ont relevé les propos haineux diffusés par l'homme.

Le SPVM a été avisé et a envoyé des agents arrêter l'individu dans une résidence de la rue de Shediac. Une perquisition a ensuite été effectuée.

Mardi, le chef des communications avec les médias pour la Sûreté du Québec, le capitaine Guy Lapointe, a rappelé aux internautes que leurs commentaires publiés en ligne peuvent mener à des accusations criminelles.

« Les propos menaçants ou la propagande haineuse sur les médias sociaux, peu importe l'intention (humour), peuvent s'avérer criminels », a-t-il écrit sur Twitter.

« Dans le doute, abstenez-vous! Les inhibitions sont moins présentes derrière un clavier », a-t-il poursuivi.

Mercredi, le directeur du Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence a indiqué au comité exécutif de la Ville de Montréal avoir reçu 24 appels depuis dimanche, incluant 10 qui sont liés à l'islamophobie et quatre à l'extrême droite.

Herman Deparice-Okomba a précisé que quatre cas avaient été transférés à la police.

« C'est un nombre extrêmement élevé en 72 heures », a-t-il noté.

Dénonciations et prévention

Le SPVM avait recensé 55 dénonciations de gestes à caractère haineux pour la période de mai à décembre 2016, mais elle en a enregistré 29 depuis l’attentat à la mosquée de Québec.

Les incidents à caractère racial ou haineux sont également en hausse de 20 % de 2015 à 2016.

Les policiers mettent en garde les citoyens contre les propos qu’ils pourraient tenir sur Internet et les médias sociaux. Ils invitent les internautes à dénoncer les propos haineux.

« Deux de ceux-là, nos enquêteurs ont été en mesure de retracer d’où ça venait. Ils ont appelé les gens qui étaient responsables de ces commentaires-là. Les gens se sont dits désolés de ce qu’ils avaient fait. Ce travail qui a été fait a été possible grâce à la dénonciation et c’est sûr que ça l’a eu un effet de prévention par rapport à ce qu’ils ont fait là », dit le directeur du SPVM, Philippe Pichet.

« Avant qu’une situation devienne un crime haineux, elle peut partir d’un incident haineux. C’est pour ça que c’est important de les traiter », conclut M. Pichet.

À Québec, la mosquée attaquée dimanche soir a été remise aux fidèles mardi soir et elle a rouvert ses portes ce matin. L'attentat a fait six morts et huit blessés.

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