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L'après-attentat: le SPVM lance un appel à la dénonciation des propos haineux

Le SPVM lance un appel à la dénonciation des propos haineux

L'unité de crimes et incidents haineux du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a reçu 14 appels du public pour des commentaires haineux mis en ligne sur différents sites internet depuis l'attentat terroriste perpétré dimanche à la mosquée de Québec.

En entrevue à Radio-Canada, le directeur du SPVM, Philippe Pichet, précise que deux auteurs de ces messages ont été retracés par les enquêteurs, qui leur ont téléphoné. Aucune accusation n'a cependant été portée contre eux. « Les personnes regrettaient vraiment les propos qu’elles avaient tenus », a-t-il cependant précisé.

Ces nouvelles dénonciations ont porté à 55 le nombre de plaintes reçues depuis que l’unité a été mise en place, en mai dernier.

Quand les policiers reçoivent une plainte, explique le commandant Pichet, ils tentent d'abord de déterminer si la preuve est suffisante pour déterminer si l’auteur peut être accusé de crime haineux. « Mais même s’il n’y a pas de crime, on traite l’incident haineux et on s’assure de donner suite pour faire notre travail de prévention », assure-t-il.

Le chef de police invite les Montréalais à contacter l’unité pour tout dossier du genre, d'autant plus que les crimes haineux ont augmenté en 2016 par rapport à 2015. « Quand on voit des commentaires, des incidents, sans qu’ils soient criminels, qui sont motivés par la haine, c’est important de les dénoncer », plaide-t-il.

«Aujourd’hui, le crime est de plus en plus sur ces médias-là. C’est important d’être présent. Nous, on va s’assurer d’avoir la capacité de traiter ces situations.» ― Philippe Pichet

Le commandant Pichet précise que davantage de ressources seront consacrées à la surveillance de ces commentaires en ligne, notamment sur les réseaux sociaux, dans le cadre de « l’agenda de vigilance » adopté par la Ville de Montréal.

Pas moins de 55 postes seront créés dans le cadre de cette nouvelle approche, et une partie de leurs titulaires se consacreront à cette surveillance.

M. Pichet indique que le SPVM a contacté des représentants des communautés musulmanes de Montréal dès dimanche soir, afin d’identifier « des endroits de culte, mais aussi d’autres endroits d’intérêt », afin d’y augmenter la présence policière.

Ce niveau de sécurité ne pourra être maintenu indéfiniment, concède-t-il, sans donner plus de précisions.

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