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Justin Trudeau plaide pour l'ouverture et la compassion après l'attentat à la mosquée de Québec

Les partis fédéraux sont unis pour dénoncer l'attentat de Québec.

OTTAWA – Le premier ministre Justin Trudeau a plaidé pour l’ouverture et la compassion à la suite de l'attentat au Centre culturel islamique de Québec, qui a fait six morts dimanche soir.

« Monsieur le Président, chers amis, chers Canadiens, montrons le meilleur de nous-mêmes dans ces moments difficiles », a-t-il affirmé dans un discours à la Chambre des communes.

« L'horrible crime commis hier soir contre la communauté musulmane est un acte terroriste contre le Canada et contre tous les Canadiens. Nous allons pleurer ensemble. Nous allons nous défendre. Nous serons toujours avec eux. »

Trudeau a déclaré que les Canadiens prendraient le « chemin de la guérison ensemble, en tant que communauté, pays et famille » après avoir porté le deuil de « cette attaque dévastatrice ». Il a également averti la population de ne pas céder à la violence après ces tragiques évènements.

« Les Canadiens ne vont pas se laisser intimider. Nous n'allons pas répondre à la violence par la violence. Face à la peur et à la haine, nous répondrons toujours par l'amour et la compassion », a-t-il conclu.

Dans la nuit de dimanche à lundi, le bureau du premier ministre avait émis un communiqué pour condamner cet « attentat terroriste dirigé contre des musulmans » qui se trouvaient « dans un lieu de culte et de refuge ».

«Face à la peur et à la haine, nous répondrons toujours par l'amour et la compassion»

— Justin Trudeau, premier ministre du Canada

Il a réitéré que les musulmans au Canada sont « un élément important de notre tissu national » et que des « gestes insensés comme celui-là n’ont pas leur place dans nos communautés, nos villes et notre pays ».

« Pendant que les autorités poursuivent leur enquête et que les détails continuent d’être confirmés, il est déchirant de voir qu’un tel geste de violence insensée ait été commis. La diversité est notre force et, en tant que Canadiens, la tolérance religieuse est une valeur qui nous est chère », a fait valoir Trudeau.

Trudeau prend la route vers Québec lundi après-midi en compagnie de tous les chefs de partis à Ottawa, soit Rona Ambrose, chef par intérim de l’opposition officielle, Thomas Mulcair, chef du NPD, Rhéal Fortin, chef par intérim du Bloc québécois et la chef du Parti vert du Canada, Elizabeth May.

Les partis fédéraux unis

Tous les partis politiques à Ottawa ont mis la partisannerie de côté, le temps d’offrir leurs condoléances aux victimes du Centre culturel islamique de Québec.

« Bien qu'il y ait souvent un débat enflammé à la Chambre, aujourd'hui, je sais que nous sommes tous unis dans notre chagrin pour les victimes de l'attaque haineuse commise [dimanche] », a dit la chef conservatrice Rona Ambrose, d’entrée de jeu.

« Québec est une ville chaleureuse et accueillante, l'une des villes les plus sécuritaires du Canada. C'est quelque chose qui fait la fierté de ses citoyens, a-t-elle indiqué. C'est un choc terrible pour la région. »

Le chef du NPD, Thomas Mulcair, a pour sa part promis de rester « unis pour lutter contre la haine, l’intolérance et l’islamophobie et contre ceux qui propagent les politiques de peur et de division » - sans mentionner le président américain Donald Trump.

«Un climat malsain s'est introduit dans notre société et dans tout l'Occident, et l'attentat de Québec en est la dernière incarnation»

— Rhéal Fortin, chef par intérim du Bloc québécois

« Aujourd'hui, les gens ne se sentent pas en sécurité dans leurs lieux de culte. Plusieurs ne se sentent pas en sécurité dans leurs communautés. Cela, nous ne pouvons pas l'accepter. Ce n'est pas le Canada auquel nous croyons et ce n'est pas le genre de société dans laquelle nous souhaitons vivre. »

Du côté du Bloc québécois, le chef par intérim Rhéal Fortin a dénoncé le « manque d’amour » marqué par les appels à la haine, l’abandon des réfugiés « pour de petits gains politiques » et le rejet des différences.

« Un climat malsain s'est introduit dans notre société et dans tout l'Occident, et l'attentat de Québec en est la dernière incarnation, un climat de méfiance et d'intolérance », a-t-il déploré dans son allocution.

Trump présente ses condoléances

Le président Trump, qui défend toujours sa décision de bannir des ressortissants de sept pays musulmans, s’est entretenu avec Trudeau au téléphone, lundi matin, a confirmé le bureau du premier ministre.

Le président américain a exprimé ses condoléances au premier ministre ainsi qu’au peuple canadien et lui a offert « toute aide jugée nécessaire ».

« Il s’agit d’un terrible rappel de la raison pour laquelle nous devons rester vigilants et pourquoi le président prend des mesures pour être proactif, plutôt que réactif, quant à la sécurité nationale », a commenté son porte-parole Sean Spicer.

Trump est resté muet sur sa conversation avec le premier ministre Trudeau sur les réseaux sociaux.

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