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La Commission de l'immigration ordonne l'expulsion du «parrain du pot»

La Commission de l'immigration ordonne l'expulsion du «parrain du pot»

La Commission de l'immigration et du statut de réfugié a délivré un ordre d'expulsion contre l'Américain surnommé "le parrain du pot".

L'agence a aussi ordonné que John Robert Boone demeure emprisonné jusqu'à sa déportation. Elle n'a donné aucune date quant à l'expulsion de l'individu.

L'homme âgé de 73 ans a comparu jeudi par visioconférence. Portant un tee-shirt noir et des lunettes, le moustachu s'est contenté de répondre par oui ou par non aux questions portant sur sa condamnation pour des crimes reliés au trafic de drogue aux États-Unis. Il a aussi lu une brève déclaration dans laquelle il continue d'affirmer ne pas représenter une menace pour la population.

"J'aime me considérer comme quelqu'un qui n'est pas un danger pour la population, a-t-il dit. Rien de ce que j'ai fait n'a mis la population en danger."

L'individu était en fuite depuis huit ans lorsqu'il a été arrêté

à Montréal, en décembre, sept mois après que la police municipale eut ouvert une enquête à la demande des États-Unis. John Robert Boone aurait illégalement franchi la frontière. Les autorités disent ignorer depuis combien de temps l'homme vivait au Canada.

Une partie de l'audience de jeudi fait l'objet d'un interdit de publication.

Un faux nom et des complices

La commissaire Dianne Tordorf a dit que M. Boone ne pouvait au Canada en raison de son passé criminel aux États-Unis. Elle a aussi observé que l'homme utilisait un faux nom, "Dennis Ross", depuis qu'il s'est installé au Canada et qu'il avait pu compter sur certaines complicités pour éviter d'être retrouvé.

"Vous avez démontré que vous étiez plutôt mobile et que des gens ont facilité votre séjour au Canada, ce qui vous a permis de vivre clandestinement ici."

L'avocat de M. Boone, Tony Jedid, avait tenté de persuader les commissaires que son client s'était peut-être réhabilité depuis sa dernière condamnation, il y a presque 30 ans.

"(Sa condamnation) remonte à 1988 et nous sommes en 2017, a-t-il dit aux journalistes après l'audience. Sa personnalité a peut-être changé."

L'agence américaine dont l'un des mandats est la traque des fugitifs, l'U.S. Marshals Service, a souligné que les autorités étaient à la recherche de John Robert Bonne depuis qu'elles avaient saisi 2400 plants de marijuana sur sa ferme, au Kentucky, en 2008.

M. Boone a été emprisonné pendant plus de 10 ans dans un pénitencier fédéral américain après avoir été reconnu coupable, dans les années 1980, d'avoir dirigé ce que les procureurs avaient décrit comme étant la plus grande organisation criminelle dédiée à la marijuana de l'histoire des États-Unis.

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