Le procès pour voies de fait du prédicateur Adil Charkaoui a débuté mercredi en Cour municipale, à Montréal.
En mars 2016, Adil Charkaoui avait plaidé non coupable aux accusations de voies de fait et d'agression armée qui ont été portées contre lui.
Il avait été arrêté le mois précédent à propos d'un événement qui s'était produit au Collège de Maisonneuve lors d'une partie de soccer, impliquant un agent de sécurité du collège.
Le prédicateur avait loué dans le passé à cet endroit des locaux et des plateaux sportifs pour une école qu'il dirigeait, liée au Centre communautaire islamique de l'est de Montréal. Il n'était toutefois pas le locateur des locaux au moment des événements ayant mené au procès actuel. Le Collège avait déjà suspendu temporairement les contrats de location après avoir appris que M. Charkaoui avait des liens avec au moins deux de ses élèves soupçonnés d'avoir rejoint Daech (groupe armé État islamique) en Syrie.
La première de trois journées prévues pour ce procès devant le juge Evasio Massignani avait lieu mercredi. La poursuite a fait entendre un témoin, soit le gardien de sécurité du collège impliqué dans cette affaire.
La défense prévoit faire entendre sept témoins.
Adil Charkaoui avait fait la manchette en 2003 au Canada lorsqu'il avait été arrêté après l'émission à son endroit d'un certificat de sécurité. Il était soupçonné de terrorisme et d'avoir participé à un camp de formation avec d'autres militants en Afghanistan.
Le Marocain d'origine a fait l'objet d'une surveillance étroite au Canada pendant les neuf ans qui ont suivi; il n'a toutefois jamais été accusé à propos des soupçons de terrorisme.
La suite de son procès aura lieu le 9 mars.
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