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Les juristes de l'État dénoncent un faux pas du ministre Moreau

Les juristes de l'État dénoncent un faux pas du ministre Moreau
Radio-Canada

Pierre Moreau, qui a hérité des négociations avec les juristes de l'État en sa qualité de président du Conseil du Trésor, s'attire les foudres de son vis-à-vis syndical qui minimise la portée de son offre salariale.

Dans la nouvelle proposition faite aux avocats et notaires de l'État québécois (LANEQ), Pierre Moreau affirme qu’« en termes monétaires, au terme de cette proposition-là, les juristes de l’État auront, à la fin du contrat de quatre ans, dans leur poche exactement la même somme d’argent que les procureurs aux enquêtes criminelles et pénales ».

Pour le ministre, la question salariale est donc réglée, il ne reste qu’à reprendre les tractations pour discuter de l’autre point en litige : le mode actuel de négociation des contrats de travail, que LANEQ veut remplacer par un mécanisme d'arbitrage qui lierait les parties.

«On a une proposition monétaire qui vous met exactement comme les procureurs de la Couronne. Ce que vous demandez en plus, c’est les modalités de négociation. Or, sans même qu’on ait convenu sur ces modalités-là, vous avez dans vos poches ce que vous nous demandez. On peut s’asseoir au chaud puis regarder comment faire la deuxième partie du travail?» - Pierre Moreau

Le président du Conseil du Trésor ajoute que la mise en place d’un comité tripartite (gouvernement-LANEQ-Barreau du Québec) devrait permettre de trouver rapidement une solution sur les modalités de négociation.

« Complètement faux », dit LANEQ

LANEQ dénonce « un faux pas du ministre Pierre Moreau », qui soutient avoir présenté une offre salariale semblable à celle des procureurs aux poursuites criminelles et pénales.

« Or, c'est complètement faux, écrit l’association dans un communiqué. La proposition reçue par écrit hier après-midi [mardi] est en tous points semblable à la proposition rejetée massivement par nos membres il y a quelques semaines à peine ».

«Le gouvernement semble chercher des excuses pour imposer une loi spéciale.» - Jean Denis, président de LANEQ.

Le syndicat déplore aussi que le gouvernement « refuse jusqu'ici de nous transmettre l'étude interne sur laquelle il se base pour distinguer nos membres des procureurs aux poursuites criminelles et pénales, au contraire de toutes les autres juridictions canadiennes ».

LANEQ, qui représente plus de 1100 avocats et notaires qui travaillent au sein de différents ministères et organismes gouvernementaux, est en grève générale illimitée depuis le 24 octobre dernier. Ses membres assurent toutefois des services essentiels.

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