La démocratie a perdu du terrain à travers le monde en 2016, notamment aux États-Unis, où la perte de confiance de la population envers ses dirigeants a permis à Donald Trump de rafler la présidence, affirme une étude rendue publique mercredi par une filiale du prestigieux magazine britannique "The Economist".
L'étude révèle que le score démocratique des États-Unis a glissé de 8,05 à 7,98 sur une échelle de 1 à 10, ce qui signifie que la démocratie américaine est maintenant considérée comme "défaillante". Un score de 8 ou plus est requis pour qu'une démocratie soit jugée "en santé".
Le Canada se maintient en sixième place avec un score de 9,15, à égalité avec l'Irlande. La Norvège, l'Islande et la Suède occupent les trois premières places, avec des scores respectifs de 9,93, 9,5 et 9,39.
Le score moyen est passé de 5,55 en 2015 à 5,12 en 2016, alors que 72 pays ont été le théâtre d'une détérioration de leur démocratie, tandis que seulement 38 pays ont pris du mieux.
La moitié des habitants de la planète vivent sous un régime démocratique, mais seulement 4,5 pour cent profitent d'une "démocratie en santé", comparativement à 8,9 pour cent en 2015 une conséquence directe de la rétrogradation des États-Unis.
Le document explique que la perte de confiance des électeurs américains envers leurs dirigeants a commencé bien avant l'élection de M. Trump en novembre 2016. Le candidat républicain a su exploiter ce mécontentement profond envers la démocratie américaine, mais il n'est pas responsable du problème, selon l'étude, qui prévient que les États-Unis vacillaient au bord de "démocratie défaillante" depuis plusieurs années et que leur score aurait glissé sous la barre de 8 même sans un scrutin présidentiel.
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