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Un «vaccin psychologique» contre les fausses nouvelles

Un «vaccin» contre les fausses nouvelles
Radio-Canada

L'apparition de fausses nouvelles sur les sites web et les médias sociaux a incité des scientifiques britanniques à tenter une expérience bien particulière : mettre au point un « vaccin » pour « immuniser » les gens contre la désinformation. Explications.

En fait, le Dr Sander van der Linden et ses collègues de l’Université de Cambridge ont développé des outils psychologiques pour cibler la distorsion des faits.

Leurs recherches ont révélé que la désinformation sur le changement climatique peut annuler psychologiquement l'influence des déclarations exactes.

Toutefois, si des faits sont livrés avec une « vaccination » , c’est-à-dire avec une dose d'avertissement de la désinformation, une partie de l'influence positive est préservée.

«La désinformation peut être persistante, se propager et se reproduire comme un virus.»

-Dr Sander van der Linden, Université Cambridge

En médecine, la vaccination contre un virus consiste à exposer le corps à une version affaiblie de la menace, assez pour construire une tolérance.

Certains psychologues pensent qu'une logique similaire peut être appliquée pour aider à « vacciner » le public contre la désinformation, y compris contre l'influence préjudiciable des sites de « fausses nouvelles » qui propagent des mythes sur le changement climatique.

Afin de déterminer comment les opinons peuvent changer, les chercheurs ont présenté à 2000 participants de tous les âges et de toutes les options politiques deux nouvelles concernant le changement climatique.

L’une était tirée d’un site Internet qui affirmait que 31 000 scientifiques avaient signé une pétition disant qu’il n’existait pas de preuve que le gaz carbonique produit par les humains causait un changement climatique.

Une autre nouvelle, basée sur une recherche publiée en 2013, soutenait pour sa part que 97 % des scientifiques affirmaient que le changement climatique était d’origine humaine.

Les chercheurs affirment que lorsque une fausse nouvelles est présentée consécutivement à des faits exacts, aucune des deux versions ne semble prendre le dessus sur l'autre.

Toufefois, lorsque l'information est combinée avec la désinformation, sous la forme d'un avertissement, les nouvelles fausses ont moins de résonance.

Cette « vaccination » a contribué à déplacer et à maintenir les opinions plus proches de la vérité, en dépit de l'exposition de suivi aux « nouvelles fausses ».

L'étude menée aux États-Unis a révélé que la technique de vaccination a permis de changer les opinions sur le changement climatique des républicains, des indépendants et des démocrates.

Le détail de ces travaux est publié dans le journal Global Challenges. Ce sont les premiers travaux menés sur la « théorie de la vaccination » qui reproduisent un scénario de « monde réel » d'informations contradictoires sur un sujet hautement politisé.

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