L'Assemblée nationale a renoncé, jeudi, aux services juridiques d'une avocate soupçonnée d'être utilisée comme briseuse de grève.
L'institution a annoncé en fin de journée que cette employée occasionnelle était désormais affectée à d'autres tâches que la pratique du droit, a indiqué la porte-parole, Noémie Cimon-Mattar, dans un courriel à La Presse canadienne.
Mme Cimon-Mattar a affirmé que cette décision avait été prise pour éviter d'envenimer le conflit de travail opposant le gouvernement avec ses avocats et notaires.
Jeudi matin, les avocats et notaires de l'État québécois (LANEQ), l'association qui représente les juristes en grève depuis 13 semaines, avaient réclamé une enquête pour déterminer si des briseurs de grève avaient été embauchés par l'Assemblée nationale et le ministère de la Justice.
La ministre du Travail, Dominique Vien, a affirmé que cette requête était actuellement analysée pour déterminer si une enquête est réellement nécessaire.
Dans son courriel, Mme Cimon-Mattar a expliqué que l'Assemblée nationale souhaitait, avec sa décision, éviter de mettre de l'huile sur le feu.
"L'Assemblée, dans le contexte actuel de moyens de pression, souhaite éviter que ses décisions puissent être interprétées comme une manière de contourner le droit de grève, ce qu'elle n'a jamais eu l'intention de faire, a-t-elle écrit. Par conséquent, l'Assemblée a affecté l'employée à d'autres fonctions de sorte de celle-ci ne pourra travailler à titre d'avocate ainsi que sur tout dossier de nature juridique, et ce, tant que le conflit de travail ne sera pas réglé."
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