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Obama, pour une dernière fois

Obama, pour une dernière fois

À deux jours de son départ de la Maison-Blanche, le président Barack Obama répond une dernière fois aux questions de la presse. Il a notamment défendu l'une de ses dernières décisions à titre de chef d'État : celle de réduire la peine imposée à Chelsea Manning.

Condamnée à 35 ans de prison en 2013 pour avoir transmis des documents confidentiels au site WikiLeaks, celle qui s’appelait Bradley Manning avant de changer de sexe sortira finalement de prison en mai. L’affaire a soulevé la colère de nombreux républicains, dont le président de la Chambre des représentants, Paul Ryan, qui a dénoncé une décision « scandaleuse », établissant un « dangereux précédent ».

Le président Obama a balayé ses critiques du revers de la main. Selon lui, Chelsea Manning « a servi une dure peine de prison », et quiconque songerait à divulguer des renseignements classifiés devrait y songer à deux fois avant de passer à l'action. Sa peine était par ailleurs « disproportionnée » par rapport à d'autres qui ont divulgué des documents classifiés.

«Justice a été rendue, et un message a été envoyé en matière de sécurité nationale.» – Barack Obama

Anticipant les questions, le porte-parole de la Maison-Blanche, Josh Earnest avait souligné dans des entrevues mercredi que Mme Manning avait purgé une peine cohérente pour des crimes du genre. Il a aussi contre-attaqué, en rappelant que le président désigné Donald Trump a semblé prendre la défense du fondateur de Wikileaks, Julian Assange, lorsque ce dernier a nié que les Russes lui avaient fourni des informations piratées au Parti démocrate.

« Je serais tenté de dire que c’est une incroyable démonstration de malhonnêteté intellectuelle de la part des républicains au Congrès, mais en fait, c’est normal pour eux », a-t-il commenté lors d’un événement organisé par le Christian Science Monitor.

Dans un tweet publié mercredi, Wikileaks affirme que M. Assange est prêt à se rendre aux États-Unis, où il fait face à de lourdes accusations, « à condition que ses droits soient garantis ».La semaine dernière, WikiLeaks avait déclaré que M. Assange accepterait d'être extradé si le président américain faisait preuve de clémence envers Chelsea Manning. La Maison-Blanche assure cependant qu’il n’y a aucun lien entre ce message et la décision de Barack Obama.

M. Obama a aussi reçu des questions sur les politiques à venir de l’administration Trump, particulièrement au sujet de l’Obamacare, élément majeur de son héritage politique, que M. Trump a promis de démanteler et de remplacer, mais sans donner de détails. Des questions de politique étrangère, concernant notamment la Russie, ont aussi être abordées.

M. Obama quitte la Maison-Blanche fort d’un taux d’approbation de 61 % selon le plus récent sondage Washington Post- ABC News.

À titre de comparaison, M. Trump n’a l’appui que de 41 % de ses compatriotes, le taux le plus faible enregistré par un nouveau président depuis 40 ans.

Au cours de cette période, le moins populaire des nouveaux locataires de la Maison-Blanche était Ronald Reagan, qui récoltait tout de même un taux d’approbation de 58 %.

Plus tôt cette semaine, M. Trump a dénigré les sondeurs qui avançaient des chiffres comparables, en assurant qu’ils avaient tout faux.

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