Le Parti 51, qui a le mandat d'annexer le Québec aux États-Unis, renaît de ses cendres grâce à un avocat de la Beauce. Après 18 ans d'inactivité, ce nouvel acteur de la scène provinciale est convaincu que son projet rassemblera les Québécois, peu importe leurs allégeances politiques.
«Je cherchais un projet rassembleur qui répondrait aux aspirations de tous les Québécois qu’ils soient souverainistes ou fédéralistes, de gauche ou de droite, francophones ou anglophones, dans le respect des libertés de chacun», a confié Hans Mercier, chef (et seul candidat) du parti, à L'Éclaireur Progrès.
Le parti est officiel de puis octobre 2015.
C'est sous la devise «Liberté, sécurité, prospérité» que se présente le Parti 51. «Les menaces aux sociétés libres et démocratiques n’ont jamais été aussi grandes», avance Mercier sur son site Internet,en mentionnant les attaques terroristes, les organisations criminelles et les corporations.
«Un État membre de l’union est souverain et peut légiférer dans toutes les sphères : le Québec aurait son propre droit criminel et pourrait même avoir sa propre milice, bref, nous serions véritablement "maîtres chez nous"», lit-on.
On précise aussi que les États-Unis ne possèdent pas de langue officielle. «La loi prévoit même que le gouvernement doit fournir un accès à ses services aux personnes qui ne parlent pas anglais.»
Selon Mercier, le Parti 51 serait prêt dès 2018 à participer aux élections provinciales, avec la possibilité d'avoir des candidats présents dans la majorité des circonscriptions.
Le parti politique a été créé en 1989, sous la direction de Serge Talon. Il s'est défait deux ans plus tard, faute de candidats.