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Les nouveaux menus font leurs débuts dans les CHSLD de Québec

Les nouveaux menus font leurs débuts dans les CHSLD de Québec

QUÉBEC – L’Institut universitaire en santé mentale de Québec et le CHSLD de Chauveau deviendront bientôt les premiers établissements à offrir les nouveaux repas présentés par le ministre Gaétan Barrette l’automne dernier.

Les nouveaux menus seront servis dès le 26 janvier prochain. Le CIUSSS de la Capitale-Nationale déploiera ensuite sa nouvelle offre à l’ensemble de ses établissements au cours des deux prochaines années.

En effet, les régions de Québec et de Chaudière-Appalaches seront les premières à déployer la nouvelle offre alimentaire. Les CIUSS des autres régions s’inspireront de l’expérience pour mettre en place des projets similaires.

Au cours d’une conférence de presse inusitée en novembre dernier, le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, avait invité députés et journalistes à venir goûter les nouveaux plats.

Le ministre s’était alors engagé à offrir des repas de qualité dans les CHSLD de l’ensemble de la province d’ici 2018. «Je prends l'engagement de tout faire pour que ce soit le cas», avait-il dit, en ajoutant souhaiter que son projet ne soit pas mis en péril «par de l'obstruction syndicale».

Centralisation de la production

L’implantation de nouveaux menus s’accompagnera, en parallèle, d’une centralisation de la production d’une partie des repas. Le CIUSSS de la Capitale-Nationale passera ainsi de 28 à 3 centres de production d’ici deux ans, qui fourniront les 57 établissements de la grande région de Québec.

L’Institut universitaire en santé mentale de Québec, le nouvel hôpital de Baie-St-Paul et l’Institut de réadaptation en déficience physique de Québec seront les trois centres de production dans la Capitale-Nationale.

«Ce sont trois installations qui bénéficiaient d’une superficie de production importante, qui avaient une grande capacité de production, et qui sont situées à des endroits stratégiques avec des quais débarcadères, près des grandes artères», explique François Giasson, adjoint au directeur de la logistique au CIUSSS de la Capitale-Nationale.

Toutefois, chaque établissement de santé conservera un cuisinier et certains mets seront préparés sur place. «La purée de pommes de terre, la cuisson des légumes ou la cuisson d’un poisson, ça va demeurer dans nos installations», assure François Giasson.

«Mais on ne fera pas de la sauce à spaghetti dans chaque établissement, on va la faire à trois endroits», illustre-t-il.

Cette réorganisation de la production nécessitera l’achat de nouvel équipement, dont des robots culinaires pour créer la nourriture «texturée» (molle) et les chariots qui serviront à réchauffer les plats livrés.

Le CIUSSS de la Capitale-Nationale évalue les coûts de cette mise à niveau à environ 3 millions$.

Réorganisation du travail

François Giasson assure que ce brassage de structures n’entraînera pas de mises à pied parmi les employés affectés aux repas des bénéficiaires. «Mais peut-être que ça va nécessiter des ajustements dans l’organisation du travail, prévient-il. C’est sûr que la nature du travail qu’ils font présentement va peut-être être appelée à changer.»

De son côté, la présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), Ann Gingras, déplore que ses membres n’aient pas été consultés pour cette vaste réorganisation. «Les syndicats demandent à être mis dans le coup, dit-elle. Parce qu’il y a des choses qui sont en train d’être décidées et les syndicats ne sont au courant de rien.»

Ann Gingras estime que la centralisation des cuisines se fait «dans le cadre d’une récupération budgétaire».

Au-delà des menus, la CSN réclame également l’ajout de personnel pour aider les bénéficiaires lors des repas. «On peut bien vouloir mettre en place des menus, mais quand les gens sont confrontés à faire manger, en une demi-heure, dix à douze personnes qui sont en perte d’autonomie… Ils n’ont pas le temps, alors on a tendance à se virer vers la purée», lance Ann Gingras.

Avec La Presse canadienne

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