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Après Ford, Fiat Chrysler n'exclut pas de cesser de produire au Mexique

Après Ford, Fiat Chrysler n'exclut pas de cesser de produire au Mexique

DETROIT, Michigan (Reuters) - Fiat Chrysler Automobiles n'exclut pas de cesser sa production au Mexique dans l'éventualité de droits de douane prohibitifs de l'administration Trump sur les importations aux Etats-Unis, a déclaré lundi l'administrateur délégué du constructeur italo-américain.

"C'est une possibilité, si les conditions économiques imposées par l'administration américaine sont telles qu'une production au Mexique n'a plus de sens économique", a déclaré Sergio Marchionne. "On devrait alors se retirer (du Mexique). C'est tout à fait possible."

Le patron de Fiat Chrysler, qui s'exprimait au Salon automobile de Detroit, avait auparavant indiqué que le groupe s'adapterait aux nouvelles règles pour l'industrie automobile sous l'administration Trump qui entrera en fonction le 20 janvier.

"Nous attendons les nouvelles règles et nous nous y adapterons", a-t-il dit aux journalistes.

L'ensemble de l'industrie automobile au Mexique pourrait être mise en péril, a-t-il ajouté. "La réalité est que l'industrie automobile mexicaine a été configurée en fonction du marché américain. Si le marché américain n'est plus là, son existence même peut être remise en cause."

Le Mexique assure plus du cinquième de la production automobile nord-américaine et son industrie automobile a attiré plus de 24 milliards de dollars (22,7 milliards d'euros) d'investissements depuis 2010, selon le centre de recherche Center for Automotive Research, basé à Ann Arbor dans le Michigan.

Fiat Chrysler a annoncé dimanche qu'il allait investir un milliard de dollars (949 millions d'euros) pour moderniser deux usines situées dans le Midwest dont l'une produira des utilitaires de modèle Ram actuellement fabriqués au Mexique.

"L'annonce de l'investissement aux Etats-Unis faisait déjà partie de nos projets", a affirmé lundi Sergio Marchionne, qui a dit ne pas avoir rencontré Donald Trump depuis son élection le 8 novembre.

Le futur président américain met la pression sur les constructeurs pour qu'ils assemblent aux Etats-Unis les modèles qu'ils destinent au marché américain.

Dans ce contexte, Ford a annoncé la semaine dernière l'annulation d'un projet de construction d'une usine au Mexique et la décision d'investir dans un site dans le Michigan.

"Merci Ford et Fiat C(hrysler)", a tweeté lundi Donald Trump.

Lors du Salon de Detroit, Sergio Marchionne, qui est âgé de 64 ans et doit quitter son poste en 2019, a confirmé tous les objectifs de Fiat Chrysler pour 2018 et dit espérer que les résultats 2018 seraient ses derniers à la tête du groupe.

Il ajouté qu'il y avait peu de moyens de résister si les géants de la technologie décidaient d'investir massivement dans l'industrie automobile et a dit ne pas exclure la possibilité d'une transaction majeure avant son départ.

L'édition 2017 du Salon de Detroit se montre plus discrète que d'autres salons sur les projets de véhicules électriques et est plus que jamais dominée par les carrosseries imposantes dont l'Amérique du Nord est friande.

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