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Taux d'absentéisme élevé à la Direction de la protection de la jeunesse de Québec

Taux d'absentéisme élevé à la DPJ de Québec
Girl Sitting by Radiator
Joe Mikos via Getty Images
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La Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) à Québec est l'un des secteurs les plus touchés par l'augmentation des congés de maladie en 2016 au sein du CIUSSS de la Capitale-Nationale.

Un texte de Cathy Senay

Alors que le taux d'absentéisme se situait à 6,35 % pour l'ensemble des employés du Centre intégré universitaire de santé et de service sociaux (CIUSS) de la Capitale-Nationale l'an dernier, il était de 7,9 % à la DPJ.

Le taux d'absentéisme élevé n'est cependant pas une situation nouvelle dans les Centres jeunesse, mentionne l'adjointe de la directrice de la protection de la jeunesse, Marie-Josée Thériault.

« Ce n'est pas différent des autres années. Nous avons toujours eu ce taux-là. Ça demeure une préoccupation, et maintenant nous évoluons dans une nouvelle structure le CIUSSS », souligne Mme Thériault.

Le Centre jeunesse de Québec, maintenant intégré au sein de la Direction de la protection de la jeunesse, de même que le CSSS de la Vieille-Capitale sont les deux secteurs les plus fortement touchés par la hausse des congés de maladie l'an dernier.

Marie-Josée Thériault, adjointe de la directrice de la protection de la jeunesse

La réorganisation du nouveau CIUSSS et l'éclatement des équipes sont les facteurs évoqués en général pour expliquer l'augmentation des congés en invalidité à la DPJ.

La surcharge de travail et la lourdeur des cas sont aussi en cause. Le rapport annuel du CIUSSS souligne d'ailleurs que le nombre de signalements à la DPJ est passé de 6500 à 9327, entre 2010 et 2016, soit une augmentation de 42 %.

Marie-Josée Thériault demeure tout de même optimiste quant à une amélioration de la situation avec la nouvelle gouvernance du CIUSSS. « Qu'on soit rendu une grande organisation nous permet d'avoir des ressources que nous n'avions pas auparavant », souligne-t-elle.

Une vingtaine de postes ont par ailleurs été créés au cours de la dernière année. Marie-Josée Thériault doute que l'ajout d'effectifs soit la solution à tous les problèmes, mais elle remarque une diminution du taux d'absentéisme par rapport au début et à la fin de 2016.

« C'est peut-être, pour les gestionnaires, de voir les signes d'essoufflement plus rapidement chez les employés. Mais ce n'est pas simple. [...] Parfois les défis de la vie personnelle prennent le dessus sur le travail », dit-elle.

Un « bourbier administratif »

Le président par intérim à la CSN, François Proulx-Duperré, ne partage pas le même optimisme.

Celui qui connaît bien ce métier d'intervenant pour avoir été le représentant syndical au Centre jeunesse de Québec doute que la structure du CIUSSS améliore la situation, alors que la gestion des congés de maladie est maintenant centralisée.

« Ce ne sont pas des gens qui connaissent la protection de la jeunesse. Ce ne sont pas des gens qui savent ce qu'on fait à partir des signalements et les étapes subséquentes. Les travailleurs doivent expliquer en long et en large leurs tâches, leurs limitations, s'ils en ont », déplore-t-il.

M. Proulx-Duperré qualifie la nouvelle structure de « bourbier administratif » où l'invalidité n'est pas toujours respectée. Il ajoute que les employés en arrêt de travail sont parfois victimes de pression pour un retour rapide au travail, malgré les avis contraires d'un médecin.

« Il se passe des choses et c'est trop important pour qu'on garde le silence », conclut François Proulx-Duperré.

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