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Bois d'œuvre: 2017 sous le signe de l'incertitude

Bois d'œuvre: 2017 sous le signe de l'incertitude
Radio-Canada

L'année 2017 s'ouvre sur une période d'incertitude pour les industriels du bois d'œuvre canadien, puisqu'ils pourraient devoir payer des droits compensatoires pour vendre leurs produits aux États-Unis.

Un texte d'Ariane Perron-Langlois

2016 s'est terminée sur la naissance d'une nouvelle guerre commerciale entre le Canada et les États-Unis. Les producteurs américains ont déposé une plainte auprès du département du Commerce en novembre. Washington pourrait donc imposer des droits de douane aux producteurs canadiens qui souhaitent vendre leur bois aux États-Unis. Des analystes estiment que ces droits pourraient s’élever à 25 %.

«On va débuter l’année sous un nuage d’incertitude et d’inquiétude concernant le bois d’œuvre.» – Karl Blackburn, directeur principal Affaires publiques, Produits forestiers Résolu

« On ne connait pas les résultats du processus qui vient d’être enclenché, explique le directeur principal Affaires publiques de Produits forestiers Résolu, Karl Blackburn. Est-ce qu’il y aura des droits compensatoires ou pas? Si tel est le cas, on devra se défendre, comme on l’a fait ces 30 dernières années. »

Le directeur des finances du Groupe Lebel, Stéphane Lagacé, s’attend à ce que Washington prenne une décision au printemps. « On s’attend à avoir des taxes à un niveau assez important, et on pense que ça peut avoir des impacts majeurs sur les volumes qui vont pouvoir être expédiés aux États-Unis », précise-t-il.

Le dernier accord sur le bois d’œuvre est venu à échéance le 12 octobre 2015. Le Canada et les États-Unis se sont ensuite donnés une année de grâce, au cours de laquelle les règles du libre-échange se sont appliquées. Ottawa et Washington ne sont pas parvenus à s’entendre sur un nouvel accord avant la fin de cette période de grâce.

La demande reste forte aux États-Unis

La reprise de l’économie américaine représente toutefois un signe encourageant, selon le président directeur général du Conseil de l'industrie forestière, André Tremblay. Il note que la demande pour le bois canadien est restée forte aux États-Unis en 2015.

« On représente presque 35 % de la consommation américaine. Demain matin, ils ne peuvent pas se passer du bois canadien. L’industrie américaine n’est pas capable de fournir à la demande. Il y a plus de demande que d’offre », fait valoir André Tremblay.

Au Québec, 60 000 emplois dépendent directement du secteur forestier. Cette industrie soutient l’économie d’une municipalité québécoise sur cinq.

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