Le magasinage en ligne, littéralement "en explosion" pendant la période des Fêtes, permet aux Québécois de faire des choix plus judicieux, estime un expert en habitudes de consommation, qui observe aussi que plusieurs choisissent une autre date que le 25 décembre pour offrir des cadeaux à leurs êtres chers.
Les achats par Internet ne sont pas que la panacée des jeunes de la génération Y, souligne d'emblée Benoit Duguay, professeur au département des Sciences de la gestion de l'Université du Québec à Montréal et auteur du livre "Consommation et nouvelles technologies. Au monde de l'hyper".
Chez l'ensemble des Québécois, la proportion des achats faits sur le web équivaut, à longueur d'année, au taux des emplettes achetées en magasins, relève-t-il, ajoutant toutefois que ce type d'achat "est un réflexe chez les milléniaux".
Pour déceler les véritables aubaines dans le brouhaha des ventes d'Après-Noël, la recherche Internet permet de gagner du temps et de comparer les prix, les différents modèles d'un même produit et d'effectuer des achats "plus judicieux", explique M. Duguay.
D'ailleurs, plusieurs choisissent d'offrir les cadeaux à un autre moment qu'au matin suivant l'épopée annuelle du Père-Noël, relève le professeur.
Ceux-ci attendent "systématiquement" les jours suivants le 25 décembre pour économiser ou pour éviter d'être agacés en entrant dans des commerces bondés, fait remarquer l'expert, précisant que cette période des soldes est déjà commencée depuis vendredi soir, pour plusieurs commerces, et ne se terminera qu'au mois de janvier.
La tendance au tout numérique n'enlève pas à l'importance d'offrir des cadeaux personnalisés, insiste par ailleurs M. Duguay, qui s'attriste de constater que plusieurs offrent de l'argent ou des chèques-cadeaux.
"On lit souvent, dans plusieurs médias, qu'on a dénaturé Noël, que Noël ce n'est pas acheter des cadeaux, c'est être ensemble. Et ils ont raison. Mais l'un n'exclut pas l'autre", conclut-il.
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