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«La chute de Sparte»: Tristan Dubois pose sa caméra sur les rêves d'un ado (ENTREVUE)

«La chute de Sparte»: Tristan Dubois pose sa caméra sur les rêves d'un ado
Daniel Villeneuve

Le réalisateur Tristan Dubois vient de terminer le tournage de son prochain film, La chute de Sparte. Adapté du roman éponyme de Biz, le film met en scène Steeve Simard, un jeune homme solitaire. Pour éviter les violences dont il est victime à son école secondaire, en particulier celle de «la grosse brute» de l’équipe de football, le jeune homme se réfugie dans la lecture et la musique. Le Huffington Post Québec a eu droit à une visite de plateau.

«La chute de Sparte» de Tristan Dubois

On retrouve Tristan Dubois à l’intérieur d’un local des studios Mel’s à St-Hubert sur la Rive-Sud de Montréal. La scène qu’il s’apprête à tourner dévoile un rare moment de tendresse entre Steeve et son père, interprétés par Lévi Doré et Gabriel Sabourin.

«Steeve vient d’apprendre que son meilleur ami vient de se donner la mort, raconte le réalisateur en entrevue. C’est un moment important puisque la famille qui commençait à s’effriter va soudainement se ressouder devant la tragédie que traverse l’adolescent.»

À la lecture du script, impossible de ne pas penser à 1:54, le récent long métrage de Yan England. Même si les deux récits partagent plusieurs similitudes comme l’intimidation à l’école, le suicide ou l’homosexualité, Dubois précise que son film sera bien autre chose. «J’ai choisi la voie de l’onirisme et de la poésie, précise-t-il. L’histoire se situe dans un contexte beaucoup plus imaginaire avec plusieurs séquences hallucinatoires.»

Une œuvre ludique

Bien plus que l'inspiration cinématographique, c’est le roman de Biz qui est venu le toucher. Né en Suisse, le cinéaste est arrivé au Lac-Saint-Jean à l’âge de 9 ans. Les premières années au Québec n’ont pas été faciles. «Je me suis fait taper dessus, admet-il. À 14 ans, j’ai commencé à faire des arts martiaux pour pouvoir me défendre. J’ai vécu l’intimidation comme le héros du livre. Toutefois, je ne veux pas faire un film sombre et difficile, plutôt ludique et destiné aux jeunes.»

Des arts martiaux, il en gardera une certaine philosophie. Après des études au Conservatoire d’art dramatique de Montréal, il décroche le premier rôle dans la populaire série Tribu.com. Mais l’homme veut tourner, alors direction Los Angeles au prestigieux American Film Institute. «Je voulais apprendre le métier à la source, savoir comment diriger les acteurs. C’est là-bas que j’ai appris à tenir la caméra. Une formation fabuleuse», se souvient-il.

De retour au Québec, Dubois retrouve le chanteur et écrivain Biz membre du groupe Loco Locass pour qui il a tourné plusieurs vidéoclips. «J’ai travaillé avec Biz sur l’adaptation de son roman pendant plus de quatre ans, explique-t-il. Ensemble, on a essayé de rester fidèle au livre, malgré les contraintes budgétaires. On a dû faire des choix difficiles, mais on a tout fait pour garder l’essence du bouquin.»

D’un budget de 3,5 millions de dollars, La chute de Sparte devrait prendre l’affiche au courant de l’automne 2017.

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