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Snowden qualifié de «mythomane» par un rapport parlementaire

Snowden qualifié de «mythomane» par un rapport parlementaire

Edward Snowden, l'ancien consultant de l'agence de sécurité américaine NSA, est qualifié d'"affabulateur et mythomane chronique" dans un rapport du Congrès publié jeudi, affirmant qu'il est en contact régulier avec les services secrets russes.

Ce rapport de la commission sur le renseignement de la Chambre des représentants, dont des parties ont été censurées avant sa publication, dépeint M. Snowden comme un sous-traitant du gouvernement mécontent et non comme un lanceur d'alerte légitime.

Il a donné à la presse des milliers de documents classifiés en 2013, révélant l'ampleur de la surveillance des données privées mise en place par les autorités américaines après les attentats du 11 septembre 2001.

Selon le rapport, Edward Snowden a récupéré environ 1,5 million de documents et ceux qu'il a transmis aux médias étaient "uniquement la partie émergée de l'iceberg".

"La plupart du matériel qu'il a dérobé n'avait rien à voir avec la vie privée des Américains, et sa révélation a eu une grande valeur pour les adversaires des États-Unis et pour ceux voulant nuire aux États-Unis", a commenté le parlementaire démocrate Adam Schiff.

"Depuis l'arrivée de Snowden à Moscou, il a eu et continue d'avoir des contacts avec les services de renseignements russes", affirme le rapport.

L'ex-consultant a rapidement réagi sur Twitter, dénonçant les "mensonges évidents" du rapport.

"Après trois ans d'enquête et des millions de dollars, ils ne peuvent présenter aucune preuve de mauvaise intention, d'influence étrangère, ou de préjudice. Waouh", ajoute celui qui vit en exil en Russie après avoir fui son domicile hawaïen et un bref séjour à Hong Kong.

Selon lui, il s'agit d'un document biaisé qui omet délibérément ses critiques concernant la politique russe.

S'il devait un jour rentrer aux États-Unis, il serait jugé notamment pour espionnage et risquerait jusqu'à 30 ans de prison.

Depuis septembre, plusieurs organisations font campagne pour réclamer une grâce présidentielle le concernant, car il est considéré par certains comme un héros qui a contribué à améliorer les lois sur la protection de la vie privée aux États-Unis.

Il a reçu l'appui de plusieurs personnalités comme le patron de Twitter Jack Dorsey ou le milliardaire George Soros.

Ses avocats tentent d'obtenir la clémence du président Barack Obama avant la fin de son mandat le 20 janvier ou une négociation de peine avec la justice américaine, avec une procédure de plaider-coupable. L'Américain lui-même ne s'attend pas à être gracié.

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