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Tuerie d'Orlando: des familles de victimes poursuivent Twitter, Facebook et Google

Tuerie d'Orlando: des familles de victimes poursuivent Twitter, Facebook et Google

Les familles de trois victimes de la fusillade perpétrée dans une discothèque gaie à Orlando, en juin dernier, poursuivent Facebook, Twitter et Alphabet, la maison-mère de Google. Elles allèguent que l'auteur de la tuerie s'était radicalisé à même la propagande diffusée sur ces géants d'Internet et des médias sociaux.

Au Pulse ce soir-là, 49 personnes ont été tuées et 53 autres, blessées par Omar Mateen, 29 ans. Cette tuerie, la pire de l’histoire des États-Unis, a été qualifiée d’« acte de terrorisme intérieur » par les autorités.

Le tireur s’était réclamé du groupe armé État islamique (EI) lors d’un échange avec un opérateur du 911, au début de la fusillade. Les policiers l’ont abattu quelques heures plus tard après avoir donné l’assaut sur ce bar fréquenté par des membres de la communauté LGBT.

Les familles de Tevin Crosby, Javier Jorge-Reyes et Juan Ramon Guerrero ont intenté leur poursuite lundi dernier au Michigan. Elles réclament dédommagement en vertu d’une loi fédérale qui permet à la succession de victimes d’actes terroristes de poursuivre quiconque ayant fourni du « soutien matériel » aux terroristes.

Le libellé de la poursuite spécifie que les entreprises de technologies de l’information devraient en faire davantage pour retrancher les comptes appartenant à des membres affichés de l’EI. Et elles devraient, de plus, détecter les comptes instaurés en remplacement, après que les comptes initiaux eurent été repérés et proscrits.

Les familles à l’origine de la poursuite citent nombre d’experts selon lesquels les géants du web doivent, et peuvent en faire plus pour stopper l’utilisation de leur technologie par ceux qui se disent membres de l'EI.

Facebook dit prendre le terrorisme au sérieux

La direction de Facebook a publié une déclaration disant qu’elle prend au sérieux la menace posée par les terroristes.

« Les standards de notre communauté disent clairement qu’il n’y a pas de place sur Facebook pour des groupes qui s’engagent dans des activités terroristes ou pour du contenu soutenant ces activités », a déclaré Facebook.

«Nous agissons rapidement pour retirer ce contenu lorsqu’il nous est rapporté.»

- Facebook

Les représentants de Twitter et d'Alphabet (Google) n’ont pas commenté cette poursuite jusqu’ici.

Des efforts pour éradiquer le terrorisme sur le web

En août dernier, les familles de deux hommes tués en Jordanie ont été déboutées, à San Francisco, après avoir intenté semblable poursuite contre Twitter. Le magistrat a statué que Twitter ne pouvait être tenu responsable parce que les lois fédérales protègent les diffuseurs qui procurent une plateforme aux utilisateurs, sans pour autant créer le contenu diffusé.

Twitter soutient avoir suspendu 360 000 comptes depuis la mi-2015 parce qu’ils contrevenaient aux politiques de l’entreprise relativement au terrorisme.

Plus tôt ce mois-ci, Twitter, Facebook, Google de même que Microsoft Corp. ont convenu d’échanger de l’information, dans un commun effort pour extirper les propos extrémistes de leur contenu respectif.

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