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En grève, les juristes de l'État pourraient passer Noël sur le trottoir (VIDÉO)

Les juristes de l'État pourraient passer Noël sur le trottoir

QUÉBEC – En grève depuis le 24 octobre dernier, les juristes de l’État se disent prêts à poursuivre leurs moyens de pression pour une durée indéterminée. Leur président prédit d’ailleurs un menu parlementaire «ultra-minceur» à la reprise des travaux de l’Assemblée nationale en février prochain.

Rien ne va plus à la table de négociations entre Québec et ses avocats et notaires. Ceux-ci réclament un nouveau mode de négociations pour leurs futures conventions collectives. Après avoir réclamé l’arbitrage liant, ils proposent maintenant de s’en remettre à un comité de rémunération qui déposerait ses recommandations au Bureau de l’Assemblée nationale.

Mais leur association, Les avocats et notaires de l’État québécois (LANEQ), affirme se heurter à une fin de non-recevoir de la part des négociateurs du président du Conseil du trésor, Carlos Leitao.

«Le gouvernement cherche clairement à nous humilier. Il devrait avoir honte, a lancé le président de LANEQ, Me Jean Denis, en conférence de presse vendredi matin. Et je vous dis une chose : ils ne réussiront pas.»

LANEQ tiendra une assemblée générale lundi ou mardi prochain pour demander un mandat de grève pour une durée indéterminée. Vendredi, Me Jean Denis s’est dit «très confiant» d’obtenir un tel mandat.

«Les gens, actuellement, ils sont crinqués», dit-il au sujet de ses membres.

Pourtant, le fonds de grève de 26 jours dont disposaient les juristes au début du conflit est déjà épuisé et LANEQ a dû emprunter à une institution financière pour poursuivre ses moyens de pression.

«Ils veulent nous épuiser financièrement», estime Me Jean Denis. Ses membres devront rembourser les emprunts par une cotisation spéciale au cours des cinq prochaines années. «On s’appauvrit» pour faire le conflit, reconnaît le président, qui estime tout de même que le jeu en vaut la chandelle.

C’est au retour des Fêtes que l’absence des juristes se fera sentir à Québec, au moment de rédiger les projets de loi et règlements pour la prochaine session parlementaire. «La date limite pour envoyer les projets de loi pour présentation au parlement est le 20 janvier, dit Me Jean Denis. […] À mon avis, ça va être un régime ultra-minceur.»

Le tout prend les allures d’une guerre d’usure.

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