Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Grève des juristes: reprise des négos

Grève des juristes: reprise des négos

QUÉBEC – Les négociations entre Québec et les juristes de l’État ont repris mercredi, malgré des positions bien campées dans les deux camps.

Une rencontre a débuté vers 14 :30, après l’échec des négociations lundi qui avait poussé Les avocats et notaires de l’État québécois (LANEQ) a dénoncé, dans une lettre ouverte, le refus de Québec de revoir le mode de négociation.

Les juristes de l’État souhaitent obtenir l’arbitrage liant comme mode de négociation des prochaines conventions collectives. Ils se disent toutefois ouverts à un compromis qui reconnaîtrait leur statut particulier, tel un comité de rémunération.

Mercredi, le ministre des Finances, Carlos Leitao, a réitéré que le gouvernement Couillard refuse d’accorder l’arbitrage liant comme mode de négociation des futures conventions collectives.

«Nous avons très clairement dit, depuis le début, que la négociation de conventions collectives doit se faire à l’intérieur du cadre actuel de négociation», a affirmé le ministre Leitao.

Si le gouvernement reconnaît un statut particulier, celui-ci devra s’exprimer «à l’intérieur du cadre actuel de négociation de convention collective. Le cadre ne changera pas», a-t-il insisté.

Dans une lettre ouverte publiée mardi, LANEQ a déploré n’avoir reçu aucune nouvelle offre de Québec concernant le mode de négociation lors d’une rencontre tenue la veille. «[…], lors de cette rencontre, qui a duré moins d’une heure, la partie patronale a maintenu ses propositions antérieures, portant strictement sur les clauses normatives, écrit l’association. Aucun mandat pour discuter de la réforme du régime de négociation. Après vérification auprès de votre cabinet, le verdict est tombé : le mandat du Conseil du trésor n’a pas changé.»

Pour Carlos Leitao, Québec ne peut accorder l’arbitrage aux juristes, par souci d’équité. «Le rôle qu’ils jouent est un rôle important, mais ce sont des employés de l’État — que nous estimons beaucoup —, mais c’est une relation employeur-employé, explique-t-il. Et dans un souci d’équité avec toute la fonction publique, on ne peut pas dévier de cela. Il faut que l’on soit équitable avec tous nos 500 000 employés.»

Le gouvernement Couillard a toutefois déposé de nouvelles offres normatives et monétaires. «Je souhaiterais que les membres de LANEQ prennent connaissance de ces offres-là, qui sont sur la table», dit le ministre.

«Ça fait maintenant sept, huit semaines. Je pense que c’est le temps d’avancer», lance-t-il.

Cet automne, LANEQ estimait que 17 projets de loi, 63 projets de règlements et 1 100 causes devant les tribunaux étaient retardés par ses moyens de pression.

Avant le déclenchement de ses moyens de pression, le syndicat des juristes estimait que le fonds de grève leur permettrait de demeurer sur le trottoir pendant environ 16 jours ouvrables. Celui-ci a depuis dû emprunter pour poursuivre la grève au moins jusqu’au 28 décembre.

INOLTRE SU HUFFPOST

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.