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Un produit dangereux découvert dans un anesthésiant utilisé par des hôpitaux (VIDÉO)

Un produit dangereux découvert dans un anesthésiant utilisé par des hôpitaux

Un avis a été émis lundi par le ministère de la Santé demandant à tous les hôpitaux du Québec de cesser d'utiliser du protoxyde d'azote, un gaz anesthésiant mieux connu sous le nom de « gaz hilarant », à moins d'avoir l'assurance que le produit n'est pas contaminé. Du benzène, un hydrocarbure, a été découvert dans les bonbonnes de quatre centres de santé de la province.

Un texte de Mathieu Dion

Il s’agit du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Québec, de l’Hôpital du Sacré-Cœur de Montréal, de l’Hôpital Hôtel-Dieu de Roberval et de l’Hôpital Hôtel-Dieu de Gaspé.

Au CHU de Québec, le contaminant a par exemple été détecté dans les conduits de trois de ses cinq établissements lors d’une inspection de routine à la mi-novembre. Les établissements regroupant le CHUL et le Centre mère-enfant Soleil ainsi que l'Hôpital du Saint-Sacrement ont été épargnés. Le fournisseur a rapidement changé toutes les bonbonnes de protoxyde d'azote dans les hôpitaux par la suite.

On ne rapporte aucune conséquence sur la santé de patients ni des reports de chirurgies.

«Nous, ce qu'on a fait, c'est d'aviser le ministère parce que ce fournisseur alimente plusieurs hôpitaux.»

- Geneviève Dupuis, directrice des communications et du rayonnement, CHU de Québec-Université Laval

Analyse en cours

Les autorités de la santé en sont présentement à établir un portrait de la situation, car d'autres hôpitaux auraient pu être touchés. L'avis du ministère de la Santé recommandait l'arrêt de l'utilisation de bonbonnes de protoxyde d'azote n'étant pas certifiées sans hydrocarbures.

Selon les informations recueillies jusqu'ici, des chirurgies ont été repoussées à l'Hôpital Pierre-Boucher de Longueuil et à l'Hôpital de Montréal pour enfants.

Le ministère demande aux établissements de se tourner vers des méthodes alternatives et de reprendre les chirurgies reportées d'ici la fin de la semaine.

L’Institut national de la santé publique Québec a par ailleurs été mandaté pour réaliser une analyse afin de bien connaître les risques potentiels pour la santé des patients. La littérature sur le sujet indique que le benzène peut être cancérigène.

Le protoxyde d’azote est principalement utilisé pour les chirurgies pédiatriques et très peu chez les adultes.

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