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Médecins et pharmaciens veulent en finir avec le détournement des ordonnances d'opioïdes

Médecins et pharmaciens veulent en finir avec le détournement des ordonnances d'opioïdes

Les ordres professionnels régissant les médecins et les pharmaciens du Québec réclament du gouvernement Couillard la mise en place d'un programme de surveillance de l'utilisation d'opioïdes et d'autres substances contrôlées.

Ces substances, qui comprennent le fentanyl, le Dilaudid et l'OxyContin, servent à traiter la douleur, mais se retrouvent aussi dans la rue. Le fentanyl, en particulier, fait des ravages chez les toxicomanes, et les autorités sanitaires de tout le pays ont entrepris de se mobiliser.

Le Collège des médecins et l’Ordre des pharmaciens réclament de Québec l’adoption rapide de plusieurs mesures afin de mieux protéger le public en matière d’usage d’opioïdes et notamment d’un programme de partage continu d’informations sur leur prescription et leur dispensation.

«Ce qu'on veut trouver, c'est les gens qui peuvent amener sur le marché, dans la population des quantités importantes qui se retrouvent dans la rue. Il y a un détournement de ces ordonnances-là.» - Le Dr Charles Bernard, président-directeur général du Collège des médecins du Québec

« Le problème des surdoses d'opioïdes est multifactoriel. Il est donc impératif de mobiliser le plus grand nombre de partenaires touchés par cet enjeu pour mettre en place un plan d'action concret qui priorisera le bien-être des patients sans compromettre leur sécurité », a expliqué le Dr Bernard.

«Les médecins et les pharmaciens, qui prescrivent et rendent accessibles ces médicaments sous ordonnance, reconnaissent leur responsabilité et leur rôle quant à la mise en place de solutions.» - Le Dr Charles Bernard, président-directeur général du Collège des médecins du Québec

« Nous pourrons jouer notre rôle lorsque nous aurons les moyens nécessaires pour mieux encadrer nos membres », a souligné Bertrand Bolduc, président de l'Ordre des pharmaciens du Québec, en demandant de meilleurs outils.

Les deux ordres québécois font ainsi suite aux engagements qu’ils ont pris le mois dernier, à l'occasion du Sommet national sur les opioïdes.

Ils avaient alors annoncé leur intention de mobiliser leurs partenaires afin d'établir un plan d'action en vue de rendre plus sécuritaire l’utilisation des opioïdes.

Ils se proposaient notamment de mettre sur pied un programme de surveillance des prescriptions et de modifier les pratiques de prescription principales dans les hôpitaux afin de réduire ou d'éliminer la pratique consistant à prescrire de façon systématique des opioïdes à long terme pour la gestion de la douleur postopératoire.

Crise nationale

Citant des données compilées par le Bureau du coroner, les deux hommes ont noté que le nombre de décès dus aux intoxications accidentelles par opioïdes a plus que doublé au Québec en moins d’une dizaine d’années : ceux-ci sont passés de 62 en 2005 à 146 en 2014.

Mais la province la plus touchée par cette crise est la Colombie-Britannique.

Cette dernière a déclaré un état d'urgence de santé publique en avril, mais le bilan des morts continue d'augmenter, avec 622 victimes comptabilisées entre janvier et octobre, dont 60 % découlant de la prise de fentanyl.

Le gouvernement fédéral étudie la possibilité d'adopter un état d'urgence national.

La prolifération d’opiacés a grandement augmenté les risques de décès chez les toxicomanes.

Selon la Gendarmerie royale du Canada, une dose d’à peine deux milligrammes de fentanyl pur suffit pour tuer un adulte.

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