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Il y a un an, la découverte des ossements de Cédrika Provencher

Il y a un an, la découverte des ossements de Cédrika Provencher

Le 11 décembre 2015, une partie du voile entourant le mystère de la disparition de Cédrika Provencher a été levée. Des chasseurs ont fait la macabre découverte d'un crâne d'enfant, dans un boisé près de Saint-Maurice, aux abords de l'autoroute 40 Est. Le lendemain, les autorités ont confirmé qu'il s'agissait de la petite Cédrika.

« Maintenant, le deuil peut commencer à se faire tranquillement », avait écrit le père de Cédrika, Martin Provencher, sur Facebook, après avoir appris la nouvelle.

Au moment de la découverte des ossements, Cédrika Provencher était portée disparue depuis plus de huit ans. Elle avait été aperçue pour la dernière fois en juillet 2007 près du parc Chapais à Trois-Rivières.

«On a beau penser que ça peut arriver, mais ça frappe toujours plus qu'on pense. [...] Ça fait revivre de mauvaises choses, de mauvais moments.» - Henri Provencher, grand-père de Cédrika

En huit ans d’enquête, la découverte des ossements a été sans contredit le plus gros développement connu lié à la disparition de la jeune fille, survenue dans un quartier de Trois-Rivières où rien ne laissait présager un tel drame.

Cela a permis de relancer l’enquête sur sa disparition, officiellement devenue aussi une enquête pour meurtre.

Qu’ont donné les recherches?

Durant 10 jours, plus de 200 policiers ont fouillé sans relâche le terrain où les restes humains ont été retrouvés. Il s'agit d'un des plus grands déploiements policiers de l'histoire de la Sûreté du Québec (SQ). L’objectif était de ratifier le site le plus rapidement et efficacement possible, avant l’arrivée de la neige.

«Je peux juste vous dire que je pense que le dossier a progressé.» - Martin Prud'homme, directeur général de la SQ

Le directeur général de la Sûreté du Québec, Martin Prud'homme, qui s'était déplacé à Trois-Rivières, avait confirmé avoir reçu de nouvelles informations pouvant aider à élucider cette affaire.

Par la suite, au terme des 10 jours de recherches, la SQ s’était dite satisfaite du travail accompli, sans en dire davantage.

Le 21 juin, les policiers sont revenus sur place pour effectuer des fouilles, près de l’endroit où les restes ont été découverts. La SQ a affirmé qu’une nouvelle information recueillie par les enquêteurs était à l’origine de cette fouille.

« On n'est pas venu ici pour compléter le travail, pour finaliser, c'est vraiment une démarche totalement indépendante de l'autre », avait affirmé le porte-parole de la SQ, Guy Lapointe.

Les recherches se déroulaient d'ailleurs dans un boisé situé du côté nord de l'autoroute 40 alors que les précédentes avaient été effectuées du côté sud.

« Il y a des preuves à trouver, il y a un dossier à régler », avait dit le père de Cédrika Provencher au sujet de le reprise des recherches.

Toujours pas d’arrestation

Il n’y a jamais eu d’arrestation dans le dossier de Cédrika Provencher. Des suspects ont été interrogés, mais sans plus. Le public, qui a été fortement ébranlé par la disparition de la petite fille qui avait alors neuf ans, suit tous les développements de près.

Le 31 juillet 2007 en soirée, Cédrika Provencher aurait été sollicitée par une personne adulte pour chercher un chien noir et blanc près de son domicile trifluvien, puis plus de nouvelles.

Peu de temps après sa disparition, son vélo avait été retrouvé derrière un conteneur à déchets. Rapidement, les policiers ont confirmé qu'une voiture de marque Acura rouge avait été impliquée dans l'enlèvement de la fillette, sans toutefois s'avancer sur le rôle qu'aurait pu jouer le propriétaire de l'automobile.

Dernier aurevoir à Cédrika

Le 25 août, la famille a tenu des funérailles, en toute intimité. C’est le réseau Enfants-Retour, impliqué dans le dossier depuis le début, qui en a fait l'annonce.

« Après neuf longues et difficiles années à chercher leur fille, il est temps pour Karine Fortier et Martin Provencher de conduire Cédrika à son dernier repos », pouvait-on lire dans un communiqué de l’organisme.

Par ailleurs, en novembre dernier, le fonds qui avait été créé en 2007 pour financer les opérations de recherche pour retrouver Cédrika et qui a aussi servi à payer une récompense en échange d’information a été officiellement fermé.

L’argent qui s’y trouvait, 44 000 $, a été distribué à trois organismes, en accord avec les parents : le Centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS) de Trois-Rivières, Espace Mauricie, qui fait de la prévention contre la violence faite aux enfants et COMSEP, le Centre d'organisation mauricien de services et d'éducation populaire.

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