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Québec doit à tout prix régler la « crise des délais » judiciaires, dit le PQ (VIDÉO)

Québec doit à tout prix régler la « crise des délais » judiciaires, dit le PQ

Le Parti québécois demande au gouvernement d'intervenir dès maintenant pour régler les problèmes de retards dans le système judiciaire, à la suite de la sortie de magistrats dans les médias à ce sujet.

« La ministre [de la Justice] doit s'expliquer et nous dire aujourd'hui ce qu'elle va faire pour stopper l'hémorragie et pour faire en sorte que des criminels, que des accusés ne s'en sortent pas pour une question de procédures, pour une question de délais indus », a déclaré la porte-parole du Parti québécois en matière de justice, Véronique Hivon.

L’opposition officielle à l’Assemblée nationale a réclamé un débat d’urgence sur les retards dans le système de justice québécois. Le président de l'Assemblée nationale, Jacques Chagnon, a toutefois refusé la tenue d'un tel débat. Selon lui, il n'y a pas d'aggravation soudaine de la crise qui justifierait un débat d'urgence.

« On apprend ce matin que ce sont même des causes de meurtre et des dizaines de causes de meurtres qui sont en péril au Québec à cause des délais déraisonnables à cause de l’incurie et de l’inaction du gouvernement actuel, de la ministre de la Justice », a dénoncé Mme Hivon.

Elle reproche à la ministre de la Justice, Stéphanie Vallée, d'avoir vu la crise arriver sans prendre de mesures pour la juguler « malgré le fait qu’on l’ait interpellée depuis des mois, depuis le début de 2016 », poursuit-elle.

« C’est sans précédent! Dites-moi quand avez-vous vu un juge en chef de la Cour supérieure à la une d’un quotidien? Quand avez-vous vu une juge en chef à la chambre criminelle de la Cour du Québec donner des entrevues télé et radio? C’est du jamais vu! »

« Ça fait des mois qu’ils demandent des ressources supplémentaires et ça fait des mois qu’ils ne sont pas entendus. Et là, ils voient l’hécatombe arriver.»

- Véronique Hivon

« Les juges qui sont sortis sont des acteurs de la table justice, ce sont des acteurs à qui nous avons demandé d’identifier les besoins de ressources », rétorque la ministre de la Justice, Stéphanie Vallée. « Je vous ai dit hier, avant-hier, et le premier ministre l’a dit : on va vous présenter ce sur quoi on travaille, mais je ne ferai pas des annonces à l’emporte-pièce en vitesse comme ça. »

La ministre Vallée s’en remet à son plan de la « Table justice » déposé en octobre dernier, un plan qui mise sur un changement de culture dans l’administration de la justice pour désengorger le système judiciaire.

La réponse de la ministre Vallée n’apaise pas le courroux de Mme Hivon qui voit dans le débat d’urgence une façon de forcer la ministre à répondre aux questions. « Elle va arrêter de dire que le plan d’action va faire le travail », poursuit-elle. « Elle l’a déposé au début octobre son plan d’action, sans aucune ressource supplémentaire, ajoute Mme Hivon. Et que voit-on depuis le début octobre? Encore plus de requêtes en arrêt des procédures, encore plus d’accusés libérés. »

«C’est absolument scandaleux qu’on en soit rendu là dans notre système de justice.»

- Véronique Hivon

Le ministre de la Sécurité publique, Martin Coiteux, abonde dans le sens de sa collègue en précisant qu'un ajout de ressources ne règlerait pas tous les maux de la Justice. Il prône la patience et mise sur un changement des façons de faire pour soulager le milieu de la justice.

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