Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Trois nouvelles stations pour le Réseau électrique métropolitain (VIDÉO)

REM: trois nouvelles stations à Montréal

L'ajout de trois nouvelles stations souterraines fera grimper de 400 millions $, à 5,9 milliards $, la facture du projet de train électrique montréalais piloté par la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ), qui s'attend à voir Québec et Ottawa dévoiler l'ampleur de leur participation financière d'ici environ quatre mois.

Le président et chef de la direction de la CDPQ, Michael Sabia, a toutefois minimisé cet enjeu, vendredi, en conférence de presse, flanqué du ministre québécois des Transports, Laurent Lessard, ainsi que du maire de Montréal, Denis Coderre. Il n'y avait toutefois aucun représentant du gouvernement fédéral.

"Ce n'est pas une crise, a-t-il dit. Je crois que les gouvernements du Québec et du Canada ont les compétences pour prendre les décisions d'ici trois ou quatre mois."

Une demande formelle a été déposée à Ottawa jeudi, a précisé M. Sabia.

Étant donné que l'on prévoit que les premières rames du tracé seront mises en service en 2020, le grand patron de la Caisse a reconnu que les échéanciers étaient "serrés", mais il s'attend tout de même à ce que les travaux du Réseau électrique métropolitain (REM) s'amorcent cet été.

La CDPQ, dont la participation dans le projet atteint maintenant 3,1 milliards $, maintient que sa réalisation est conditionnelle à la participation des gouvernements provincial et fédéral.

Si le ministre Lessard a confirmé que Québec allait financer en partie la construction des trois nouvelles stations, il n'a toutefois pas révélé de montant et a évité toutes les questions sur la participation de son gouvernement dans l'ensemble du projet.

"Il est plus facile de s'entendre sur un projet de financement que d'essayer de trouver un promoteur d'envergure capable de réaliser des travaux", s'est-il limité à dire.

Ottawa a promis d'injecter 120 milliards $ dans des projets d'infrastructure au cours des 10 prochaines années, dont 11,9 milliards $ dans le cadre de la première phase de son plan. Une part de 3,4 milliards $ de ce dernier montant doit être consacrée au transport en commun.

Selon M. Sabia, le REM est exactement le genre de projet que le gouvernement fédéral souhaite appuyer financièrement dans le cadre de ses dépenses en infrastructures et de sa volonté de réduire les émissions de gaz à effet de serre.

D'après CDPQ Infra, la filiale de la Caisse qui mène le projet, l'ajout des trois stations souterraines dans le centre-ville de la métropole permettra aux utilisateurs de se déplacer plus rapidement en plus de désengorger la ligne orange du métro de Montréal au sud de la ligne bleue. Ces arrêts étaient projetés, sans toutefois être confirmés.

La Caisse et la Ville de Montréal allongeront chacune 100 millions $. M. Lessard a laissé entendre que Québec et Ottawa pourraient se partager à parts égales le reste du montant.

Deux des trois stations, McGill et Édouard-Montpetit, seront reliées respectivement aux lignes verte et bleue du métro de Montréal. La CDPQ affirme que l'autre arrêt, celui du bassin Peel, constituera une desserte importante pour la Cité du Multimédia, un pôle d'emploi important, ainsi que le quartier Griffintown. Cette dernière station remplacera celles de Bridge-Wellington et Du Havre initialement prévues.

Le projet du REM propose un circuit de train électrique de 67 kilomètres reliant tant la Rive-Sud que la Rive-Nord jusqu'à Deux-Montagnes en passant par Laval, de même que l'aéroport Trudeau et l'Ouest de l'île jusqu'à Sainte-Anne-de-Bellevue.

INOLTRE SU HUFFPOST

Plan prévu pour l'an 2000... en 1967!
EDMX.org/Marc Dufour
Malgré ce qui est écrit sur l'image, ce plan futuriste du réseau n'était pas prévu pour 1982, mais pour l'an 2000. C'est du moins ce qu'assure Benoît Clairoux, auteur du livre «Le métro de Montréal, 35 ans déjà». Il explique que cette projection réalisée en 1967, moins d'un an après l'ouverture du métro, a été réalisée par le Service de l'urbanisme de la Ville de Montréal. Les urbanistes de l'époque spéculaient que l'agglomération de Montréal serait habitée par 6 millions de citadins en 2000... Alors que dans les faits, en 2001, il était plutôt question de 1,8 million. Selon les plus récentes statistiques, le cap du 2 millions n'a toujours pas été franchi. Pour ce qui est de la grande région du Montréal métropolitain, le cap des 4 millions a été dépassé en 2015.
Un croquis qui date de 1944
COMPAGNIE DES TRAMWAYS DE MONTRÉAL, Rapport sur un projet de métropolitain pour Montréal, Montréal, mai 1944.
On rêve depuis longtemps au métro... Ce croquis d'un futur réseau est l'un des premiers, réalisé par la Compagnie des tramways de Montréal en 1944.
Plan du métro en 1953 (avant sa création!)
Commission de transport de Montréal, «Un système de transport en commun rapide», Montréal, juin 1953.
Deuxième plan effectué en vue de la construction du métro, par la Commission de transport de Montréal, en 1953, alors que le réseau de tramway de l'époque commençait à être démantelé. La ligne à construire en priorité est dessinée en rouge foncé, les lignes futures en rouge plus pâle.
Plan prévu en 1962 par la Ville de Montréal
Ville de Montréal, Métro Montréal, Bulletin d'information no 1, 23 mai 1962.
Quatre ans avant que les 20 premières stations de métro ne soient inaugurées (14 octobre 1966, une portion de la ligne orange et de la ligne verte), la Ville de Montréal présente à la population un plan contenant trois lignes, le scénario 3 ne verra finalement jamais le jour.
Le réseau intégré de 1970
Communauté urbaine de Montréal, Le transport public: un bond en avant, Montréal, 1970.
Créé en 1970 pour remplacer le Bureau du métro (qui a construit le réseau initial de 1966-67), le Bureau de transport métropolitain (BTM) de la Communauté urbaine de Montréal (CUM) rend rapidement public ce projet de prolongements.LégendeLignes noires: réseau existant en 1970Lignes rouges: prolongements prioritaires avec tracés définitifsPointillés rouges: tracés à l'étudeZone orange: corridor à l'étude pour prolongementZones grises: deuxième vague de corridors à l'étudeLignes vertes: prévision du réseau de train
Version révisée en 1974
Communauté urbaine de Montréal, Le transport public: les prolongements, Montréal, février 1974.
Le Bureau du transport métropolitain peaufine son étude de 1970 et propose ce plan en 1974.
Plan préconisé en 1978
Communauté urbaine de Montréal, schéma d'aménagement, 1985.
Ce plan du métro était celui visé par le Bureau des transports de Montréal en 1978 pour 1985 et il aurait pu être réalisé si le gouvernement Bourassa n'avait pas imposé un moratoire sur les prolongements du métro en 1976.
1983: Un métro en surface?
Ministère des Transports du Québec, Le métro fait surface: la ligne 6, 1983.
En 1983, le ministère des Transports propose le prolongement du métro souterrain à Anjou et la réalisation d'un métro de surface. Ce réseau ne verra jamais le jour...
Le plan «réplique» de 1986
Communauté urbaine de Montréal, 1986
La Communauté urbaine de Montréal réplique au MTQ avec un projet de métro sous le boulevard Pie-IX...
1991: prolongement vers Laval (plan de 1986 revu)
Communauté urbaine de Montréal, 1991
La Communauté urbaine fait apparaître un projet de prolongement possible à Laval en 1991. Il sera concrétisé, avec un tracé différent, en 2007. Depuis 1988, aucune nouvelle station de métro n'a été construite sur l'île de Montréal.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.