La ministre de l'Enseignement supérieur a dévoilé les premiers détails d'un plan d'action visant à mettre au pas les dirigeants des conseils d'administration de cégeps. Mercredi, la vérificatrice générale du Québec déplorait le manque de transparence dans leurs comptes de dépenses.
Un texte de Mathieu Dion
Hélène David a mandaté son ministère d’élaborer, d’ici mai 2017, « un plan d’action costaud qui pourrait être mis en place dès la prochaine année scolaire ». Tous les établissements collégiaux qui reçoivent des deniers publics devront offrir une formation aux membres de leur conseil d’administration.
Le C.A. doit être conscient qu’il est imputable, responsable. Pour être conscient de tout ça, il doit être bien formé.
Hélène David, ministre de l'Enseignement supérieur
Si la mesure ne concerne que les cégeps pour le moment, Mme David n’écarte pas l’idée de l’étendre aux universités. « Je pense qu’on doit se poser la question pour l’ensemble des réseaux », a-t-elle indiqué lors d’une mêlée de presse.
20 % des dépenses de nature « discutables »
Dans son rapport, la vérificatrice générale, Guylaine Leclerc, précisait que des dépenses devraient faire l’objet d’un plus grand encadrement compte tenu de leur « sensibilité plus élevée », c’est-à-dire des dépenses liées à de l’alcool, des réunions à l’extérieur du cégep et des tarifs d’hébergement élevés.
Parmi les comptes de dépenses analysés dans cinq cégeps du Québec, 20 % de la valeur de ceux-ci « correspondait à des dépenses de cette nature et que celles-ci étaient discutables ».
À la question de savoir s’il y a des abus, Hélène David a invité les dirigeants à faire preuve d’exemplarité lorsqu’il s’agit de dépenses relatives à des « consommations de luxe ». Selon elle, « l’alcool est peut-être quelque chose qu’on pourrait assumer par nos propres moyens. »
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