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Recommandations du rapport Charbonneau: Québec «doit faire mieux», selon le comité de suivi

Recommandations du rapport Charbonneau: Québec «doit faire mieux»

Le gouvernement Couillard est encore loin d'avoir mis en œuvre les 60 recommandations que contenait le rapport de la commission Charbonneau, déplore le comité qui s'est donné le mandat d'en assurer le suivi.

Un an après le dépôt du rapport, « 15 recommandations ont été mises en œuvre de manière satisfaisante, 9 ont été partiellement mises en œuvre, et 36 n’ont pas été mises en œuvre ». Un bilan « insatisfaisant », a résumé la professeure de droit Martine Valois.

«Le signal du comité, c’est que, jusqu’à maintenant, oui, il y a eu des bons coups […] mais le gouvernement peut faire mieux, le gouvernement doit faire mieux.» ― Gilles Ouimet, ex-bâtonnier du Québec et membre du comité de suivi

Pierre-Olivier Brodeur, ancien recherchiste de la commission Charbonneau et fondateur de ce groupe d’experts dit être particulièrement déçu par « l’absence totale » de mise en œuvre des sept recommandations visant à « renouveler la confiance envers les élus et les serviteurs de l’État ».

Une opinion partagée par le professeur de philosophie Luc Bégin. « L’exemple doit venir du sommet », a-t-il souligné, mais les élus livrent plutôt un« triste message » à l’heure actuelle. « Si la lutte à la corruption n’est pas une priorité pour eux, pour qui le sera-t-elle? »

«La lutte à la corruption ce n’est pas que l’affaire du gouvernement et des fonctionnaires à Québec. C’est un projet de société.» ― Denis Saint-Martin, professeur de sciences politiques et membre du comité de suivi

Martine Valois a quant à elle sévèrement critiqué les pouvoirs « extrêmement limités » que le gouvernement a donnés à l’Autorité des marchés publics (AMP), dans le projet de loi 108. La création de cet organisme constituait la première recommandation de la commission Charbonneau.

Jusqu’à nouvel ordre, dit-elle, l'AMP « n’est pas le pôle d’expertise, l’agence nationale d’encadrement et de surveillance des marchés publics qu’entendait la commission par sa recommandation numéro un ».

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