Inspirées par le mouvement « Standing Rock » qui s'oppose au projet d'oléoduc dans le Dakota du Nord, des citoyennes ont décidé, vendredi, de bloquer l'accès à une valve du pipeline Trans-Nord, qui traverse le Parc national d'Oka.
Les manifestantes – dont certaines se sont enchaînées à l’oléoduc – exigent la fermeture immédiate du pipeline Trans-Nord, vieux de 60 ans, qui suscite des inquiétudes en raison de problèmes de surpression.
« Nous exigeons des actions de la part de nos gouvernements et de l’entreprise pour fermer cet oléoduc qui traverse plusieurs plans d’eau cruciaux, dont la rivière Outaouais », a déclaré Jeanne Beauchamp, co-porte-parole du groupe de citoyennes.
« L’état [du pipeline] met en danger la sécurité de plus de trois millions de personnes dans la grande région de Montréal », affirme-t-elle.
Mike Richmond et James Ballem, deux membres de l’Office national de l’énergie (ONE), estiment que le pipeline Trans-Nord devrait être complètement fermé de façon temporaire. La compagnie pétrolière a eu six ans pour se conformer aux conditions de l’ONE, mais « les contrôles opérationnels actuels […] ne respectent pas les exigences du règlement de l’Office national de l’énergie », indique un récent rapport de l'ONE.
« Les suppressions actuelles rendent cet oléoduc vulnérable à l’éclatement et aux déversements », a fait valoir par communiqué Marie-Josée Boileau, co-porte-parole du groupe de citoyennes, en appelant au passage la CMM à se saisir du dossier.
Construit en 1952, l’oléoduc Trans-Nord transporte plus de 27 millions de litres de pétrole par jour, sur une distance de 850 km entre Montréal et Nanticoke, en Ontario.