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Temple de la renommée du hockey: l'attente est finalement terminée pour Eric Lindros

Eric Lindros entre enfin au Temple de la renommée

Eric Lindros venait tout juste de recevoir sa bague du Temple de la renommée et se sentait comme sur un nuage.

"Regardez-la, a-t-il dit en levant sa main gauche pour la montrer aux caméras de télévision. Regardez-la!"

La longue attente de Lindros est finalement terminée.

Ignoré à six reprises, l'homme de 43 ans aura finalement droit à sa plaque, lui qui sera intronisé en compagnie de Rogatien Vachon, Sergei Makarov et feu Pat Quinn.

"C'est tout un honneur, a dit l'ancien joueur natif de London, en Ontario. Je regarde les noms sur les plaques. Juste le fait d'y être... C'est la crème de la crème. C'est un honneur d'en faire partie."

Lindros, qui vit à Toronto avec sa femme et ses trois jeunes enfants, affirme avoir passé devant le Temple à plusieurs occasions en plus de l'avoir visité quelques fois pour des évènements caritatifs. Mais il n'avait pas encore exploré l'endroit en profondeur, là où plusieurs croyaient qu'il avait mérité sa place. Il le fera maintenant et il verra dorénavant son visage parmi les grands.

Pendant des années après la fin de sa carrière en 2007, ceux qui s'opposaient à son intronisation soulevaient deux points importants. Premièrement, il n'a disputé que 760 matchs de saison régulière au cours de sa carrière qui a été écourtée par les commotions cérébrales. Deuxièmement, il n'a jamais remporté la coupe Stanley, lui qui a atteint la finale en 1997 avec les Flyers de Philadelphie.

Lorsqu'il était en santé, il était dominant sur la patinoire grâce à son gabarit, ses habiletés et sa puissance. Il était le genre de joueur unique que la Ligue n'a pas revu depuis. Lindros a conclu sa carrière avec 372 buts et 865 points, ce qui lui a permis de se hisser parmi le top-20 au chapitre de la moyenne de points par match (1,14). Il a aussi participé au match des étoiles à six reprises et a mis la main sur le trophée Hart, remis au joueur le plus utile, à l'âge de 22 ans alors qu'il avait inscrit 29 buts et 70 points en 46 rencontres en 1995.

Lindros a été sélectionné au tout premier rang par les Nordiques de Québec en 1991, mais a refusé d'y jouer. Il a éventuellement été échangé aux Flyers dans une transaction impliquant notamment Peter Forsberg.

Il a avoué qu'il était très au courant de la date de sélection annuelle des intronisés, lui qui a essuyé des refus année après année depuis qu'il y est admissible. Plus tôt cet été, il a reçu le coup de téléphone tant attendu du président du Temple, Lanny McDonald, alors qu'il était au volant de son véhicule avec sa famille.

L'attente aura aussi été longue pour Vachon, Makarov et Quinn.

Vachon, qui a gagné trois fois la coupe Stanley avec le Canadien de Montréal, a disputé son dernier match en 1982. La dernière rencontre de Makarov est survenue avec les Sharks de San Jose en 1997. Il avait auparavant profité de ses meilleures années en Russie, en menant la Ligue soviétique au chapitre des buts marqués pendant neuf saisons.

Quinn, qui est décédé il y a deux ans, a dirigé son dernier match dans la LNH avec les Oilers d'Edmonton en 2010, un de ses cinq passages derrière le banc d'une formation de la Ligue. Son plus grand accomplissement demeure toutefois d'avoir mené la formation canadienne à sa première médaille d'or olympique en 50 ans aux Jeux de Salt Lake City, en 2002.

Lorsque McDonald a appelé Vachon pour lui dire qu'il était finalement admis l'été dernier, Vachon a répondu: "Où suis-je admis?"

"On ne peut demander mieux", a-t-il déclaré, vendredi après-midi.

"Prenez le chemin que vous voulez, a lancé Lindros. Nous sommes ici pour toujours. Nous tous."

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