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Couillard nie toute ingérence politique dans les enquêtes de l'UPAC

Couillard nie toute ingérence politique dans les enquêtes de l'UPAC

Le premier ministre Philippe Couillard a nié, jeudi, toute ingérence de son cabinet dans les enquêtes de l'Unité permanente anticorruption (UPAC).

M. Couillard a reconnu que des échanges sont établis entre son personnel politique et l'UPAC, mais seulement lors de nominations, pour des vérifications de sécurité.

Plus tôt, les partis de l'opposition se sont inquiétés des liens qui pourraient exister entre le bureau du premier ministre et le corps policier.

Leurs propos ont été inspirés par les allégations d'un ex-entrepreneur en construction, Lino Zambito, au sujet d'échanges entre l'UPAC et l'entourage de M. Couillard.

M. Zambito a affirmé que les enquêtes de l'UPAC sont bloquées. Selon l'ex-homme d'affaires, le commissaire de l'UPAC, Robert Lafrenière, a des conversations fréquentes avec le directeur de cabinet du premier ministre, Jean-Louis Dufresne.

En point de presse, jeudi, le chef péquiste Jean-François Lisée a évoqué l'hypothèse que le bureau de M. Couillard soit en position de « caller les shots. »

« Ce qui m'a énormément troublé, c'est ce qu'il dit sur le gouvernement Couillard et sur la porosité qu'il pourrait y avoir entre le bureau du premier ministre et l'UPAC, a-t-il dit en commentant les propos de M. Zambito. Nous, on est pour l'indépendance de l'UPAC. »

M. Lisée espère que l'UPAC n'est pas sous influence politique, mais les allégations de M. Zambito le font douter.

« Les allégations qui sont là aujourd'hui ouvrent des pistes que ce n'est peut-être pas le cas », a-t-il dit.

Malgré tout, M. Lisée a mis les propos de M. Zambito en perspective, en raison de son passé controversé d'entrepreneur en construction condamné pour complot, fraude et corruption dans l'octroi de contrats publics.

« C'est un personnage, moi, je ne lui donne pas le Bon Dieu sans confession, c'est sûr, a-t-il dit. Maintenant, il sait des choses, il les écrit. »

En chambre, M. Lisée a réclamé que des vérifications soient faites, ce que M. Couillard a rejeté.

« Jamais, jamais il n'y a quelque communication entre mon cabinet et les forces policières au sujet de l'enquête, a-t-il dit. Il y a, comme c'est normal que ce soit le cas, des contacts pour les vérifications de sécurité qui entourent les nominations de membres du conseil des ministres, ce qui est tout à fait régulier, normal. »

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