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Le polygraphe bientôt dépassé par l'imagerie médicale?

Utiliser l'imagerie médicale pour identifier les menteurs?
Doctor examining CT scan on digital tablet
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Doctor examining CT scan on digital tablet

Un examen d'imagerie par résonance magnétique du cerveau serait plus efficace pour détecter les mensonges que le traditionnel polygraphe créé en 1921 et qui mesure certaines réactions psychophysiologiques.

'Un texte d'Alain Labelle

Le psychiatre Daniel D. Langleben et ses collègues de l'Université de Pennsylvanie expliquent que lorsqu'un individu ment, certaines régions du cerveau liées à la prise de décision s'activent, ce qui peut être observé à l'aide de l'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf).

D'autres études ont déjà montré la capacité de l'IRMf à détecter le mensonge avec une précision de 90 %, tandis que la précision du polygraphe, elle, varie beaucoup.

Les auteurs de la présente recherche, dont les conclusions sont publiées dans le Journal of Clinical Psychiatry, ont établi que des neuroscientifiques sans expérience dans la détection de mensonge étaient 24 % plus susceptibles d'en détecter que des experts en la matière examinant leurs enregistrements polygraphiques.

La présente étude est la première à comparer les deux techniques avec les mêmes individus et avec des balises précises. Elle rassemble des données scientifiques qui permettront éventuellement un jour d'établir que la méthode par imagerie peut être utilisée lors de procédures pénales.

Le polygraphe détecte les réactions psychophysiologiques (pulsations cardiaques, pression sanguine, respiration et transpiration) d'une personne lorsqu'elle est interrogée.

À l'heure actuelle, les résultats de l'examen polygraphique ne sont pas admissibles comme preuve dans le système canadien de justice pénale.

Observation inattendue

Mais au-delà de la comparaison de la précision, les auteurs ont fait une autre observation importante : dans les cas où les deux techniques aboutissaient aux mêmes conclusions, elles étaient à 100 % exactes.

Les chercheurs notent que si les deux méthodes semblent complémentaires, les présents travaux n'ont pas été réalisés pour tester leur utilisation combinée. Cette observation inattendue doit être confirmée par une autre expérience.

En 2011, une autre technique basée sur une simple analyse du visage d'une personne lorsqu'elle parle avait été présentée par des chercheurs des universités britanniques de Bradford et d'Aberystwyth. Le système de détection consiste en une caméra vidéo, un capteur photographique thermique haute résolution et une suite d'algorithmes.

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