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Aux élèves qui ne mangent pas de porc, Nicolas Sarkozy réclame «double-ration de frites»

L'ancien président est opposé aux repas de substitution pour les écoliers juifs et musulmans.
Nicolas Sarkozy, former French president and candidate for the right-wing Les Republicains (LR) party primaries ahead of the 2017 presidential election, addresses a public meeting in Neuilly-sur-Seine, northwest of Paris, on November 7, 2016. / AFP / Eric FEFERBERG (Photo credit should read ERIC FEFERBERG/AFP/Getty Images)
ERIC FEFERBERG via Getty Images
Nicolas Sarkozy, former French president and candidate for the right-wing Les Republicains (LR) party primaries ahead of the 2017 presidential election, addresses a public meeting in Neuilly-sur-Seine, northwest of Paris, on November 7, 2016. / AFP / Eric FEFERBERG (Photo credit should read ERIC FEFERBERG/AFP/Getty Images)

Nicolas Sarkozy a le chic pour trouver la formule qui fait mouche quand il s'agit de se faire comprendre d'un public acquis à sa cause. Après la comparaison à l'emporte-pièce sur la "fuite d'eau" des migrants, puis celle sur la jungle de Calais, née du réchauffement climatique, le candidat à la primaire de la droite a trouvé l'astuce pour s'opposer aux repas de substitution sans imposer le jeûne aux écoliers juifs et musulmans.

"Je n'accepte pas dans nos écoles qu'il y ait des tables de juifs et des tables de musulmans. Et si dans sa famille on ne mange pas de porc, et bien le jour où à la cantine il y a des frites avec une tranche de jambon, et bien le petit il ne prend pas de tranche de jambon. Il prendra une double ration de frites", s'est emporté Nicolas Sarkozy ce lundi 7 novembre à l'occasion d'un meeting à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) dont il fut le maire pendant plus de vingt ans.

Et de conclure sous les applaudissements: "C'est la République. La même règle et le même menu pour tout le monde. C'est ça la République".

Depuis mars 2015, l'ancien président de l'UMP mène une guerre sans merci contre ce qu'il désigne comme "la tyrannie des minorités" et notamment le communautarisme en milieu scolaire. Cette prise de position l'avait conduit à réclamer l'interdiction des menus de substitution mis en place dans certaines cantines scolaires le jour où du porc était servi à table.

Une ligne vivement critiquée par plusieurs de ses adversaires à la primaire des Républicains, dont le favori Alain Juppé et l'ancienne ministre Nathalie Kosciusko-Morizet.

Donné perdant au premier comme au second tour de la primaire par tous les sondages, Nicolas Sarkozy a assuré ce lundi dans sa ville de Neuilly qu'il sentait "monter un ras-le-bol généralisé d'une France silencieuse, pourtant majoritaire, qui n'en peut plus d'entendre ce qu'elle entend à longueur de radio et de voir ce qu'elle voit à longueur d'émission de télévision".

"Je veux être le porte-parole du peuple de France. Je veux parler en votre nom, je veux porter le combat au nom de ces millions de Français qui ont reçu de leurs parents et de leurs grands-parents la France en héritage et qui se demandent aujourd'hui quelle France ils vont pouvoir laisser à leurs enfants et à leurs petits-enfants", a lancé l'ancien président de la République, creusant chaque jour un peu plus son sillon identitaire.

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